Si vous n'êtes pas un adepte des soupes, confitures ou beignets de tomates vertes, sachez que dedans ou dehors, à moins d'être daltonien, vous avez encore toutes les chances de voir rougir ces baies charnues arrosées avec amour durant tout l'été.

Si vous n'êtes pas un adepte des soupes, confitures ou beignets de tomates vertes, sachez que dedans ou dehors, à moins d'être daltonien, vous avez encore toutes les chances de voir rougir ces baies charnues arrosées avec amour durant tout l'été.

 Étape 1 (au potager)

La grisaille ne dure qu'un temps. Restez optimiste! Cette fin de saison réserve encore de belles journées douces et ensoleillées.

Dans le potager, même si leur feuillage commence à se dessécher, les tomates continuent tant bien que mal à mûrir. Si dans l'immédiat, vous n'avez pas besoin de la parcelle pour démarrer une autre culture, laissez-les donc poursuivre leur petit bonhomme de chemin jusqu'à la fin de leur cycle de végétation.

Pour accélérer leur maturation, il y a quand même des choses à faire. À l'aide du sécateur, coupez toutes les feuilles qui ombragent les fruits.

Par la même occasion, éliminez les feuilles jaunies, malades et toutes les branches qui portent encore des fleurs. Elles ne produiront plus et pompent donc inutilement de l'énergie. Conservez les feuilles saines, bien vertes.

Après la taille, l'idéal est d'obtenir une répartition régulière des feuilles sur l'ensemble du pied, sans amas trop compact, afin de favoriser une bonne circulation de l'air autour des baies.

Pour compenser en partie le manque de chaleur et de soleil, disposez des tuiles sur le sol, au pied des tomates. Ces «chaufferettes» de fortune restitueront la nuit la chaleur emmagasinée durant la journée.

Autre accessoire anti-froid, la housse perforée. Fixez-la au sommet du tuteur, en la resserrant par un lien, et déroulez-la sur toute la hauteur du pied. De jour comme de nuit, elle maintiendra une protection constante en cas de chute des températures.

Étape 2 (à l'intérieur)

Si vous disposez d'une remise, arrachez les pieds de tomates à la fourche-bêche au cours de la deuxième quinzaine d'octobre.

Suspendez-les tête en bas dans cet abri, en attachant leurs racines avec de la ficelle à un crochet fixé au mur ou à une poutre. Lentement, la sève va descendre dans les tiges et continuer à alimenter les baies. Aucune goutte ne sera perdue.

Le feuillage va progressivement se dessécher. Ainsi conservées, les tomates sont plus savoureuses et risquent moins de pourrir. Il suffit ensuite d'aller les cueillir au fur et à mesure de vos besoins en prenant garde de ne pas toutes les faire tomber d'un coup.

Si vous n'avez pas de local où suspendre les pieds, cueillez les tomates encore vertes, séchez-les bien et emballez toutes celles qui ne sont pas abîmées individuellement dans du papier journal. Rangez-les dans une cagette entreposée dans un coin de la cuisine ou de la salle à manger.

Environ trois semaines plus tard, elles seront rouges. Certaines auront pourri. Elles n'auront pas trop de goût en raison du manque de soleil et de substances nutritives, mais vous pourrez toujours en faire des tomates farcies ou des coulis qu'il faudra relever avec des épices.