On doit d'abord éliminer les «gourmands», ces nombreuses tiges qui poussent perpendiculairement sur les branches principales et secondaires. Une taille régulière réalisée selon les règle de l'art exige du doigté et une certaine expérience.

On doit d'abord éliminer les «gourmands», ces nombreuses tiges qui poussent perpendiculairement sur les branches principales et secondaires. Une taille régulière réalisée selon les règle de l'art exige du doigté et une certaine expérience.

On pourra toujours demander l'aide d'un ami expérimenté ou faire appel à un arboriculteur d'expérience membre de l'Association internationale d'arboriculture, notamment un technicien qui a suivi un cours d'arboriculture, une formation d'un an (900 heures) offerte depuis quelques années. Pour un pommier, les frais pourront atteindre quelques dizaines de dollars, mais du même coup vous pourrez suivre un cours accéléré qui vous sera utile durant des années.

Si vous décidez de faire tout le travail vous même, il sera préférable de vous documentez au préalable, notamment en lisant attentivement le volume Entretien, taille des arbres fruitiers, par Jean Lamontagne et Diane Brazeau publié chez Trécarré.

Rappelons que faute d'une taille régulière, les arbres produiront trop de branches et un feuillage trop dense. Non seulement cette densité affectera-t-elle la production des fruits, mais les feuilles se nuiront les unes aux autres, si bien que plusieurs ne pourront plus fournir l'énergie adéquate à la formation des fruits. Il arrive d'ailleurs que, faute de pouvoir mener sa maturité à terme, l'arbre se déleste de ces fruits trop petits.

Si les arbres fruitiers doivent passer au sécateur, ce n'est pas le cas des arbres fruitiers décoratifs. Comme pour les arbres qui fleurissent au printemps, on procédera au besoin à la taille dès la fin de la floraison.

Les premiers jours du printemps conviennent aussi pour couper les branches de plusieurs autres espèces d'arbres, mais dans le cas des érables, des peupliers et des bouleaux (gris, jaunes ou blancs), les blessures peuvent donner lieu à une coulée de sève importante, mais sans danger. N'ayez crainte, l'arbre ne se videra pas de sa sève à cause d'une hémorragie. Seule celle contenue dans le bois près de la coupe sera perdue, ce qui est sans conséquence pour l'arbre. Sans quoi l'industrie de l'érable n'aurait jamais existé. Si ce désagrément vous embête, vous pouvez aussi tailler après l'apparition des feuilles.

Il faut toujours couper une branche au-dessus du collet ou du bourrelet qui l'entoure, près du tronc. On conseille évidemment de faire d'abord une coupe sous la branche pour éviter qu'elle n'arrache l'écorce quand elle s'affaissera vers le sol lors du dernier coup de scie. Soulignons qu'il n'est pas nécessaire et parfois même dommageable de panser les plaies avec du goudron ou un autre composé semblable pour hâter la cicatrisation. Même s'il existe plus de 200 produits répertoriés à cette fin, ils sont tous plus inutiles les uns que les autres.

Par ailleurs, il faudra attendre pour tailler votre haie de thuya, à moins de vouloir réduire sa hauteur de plusieurs centimètres. Dans ce cas, il faudra attendre de deux à trois ans avant que le feuillage des branches supérieures ne redonne à la haie sont aspect original.

On pourra aussi tailler en juin, par temps frais, les toutes nouvelles pousses, ce qui réduira d'autant la croissance de l'arbre tout en éliminant les mineuses du thuya si elles sont présentes. La taille normale de formation a lieu en juillet ou en août, par temps frais seulement. On coupe le tiers ou les deux tiers de la nouvelle pousse.