Cette orgie de couleurs dure habituellement d'une semaine à 12 jours tout au plus. La floraison débute généralement la deuxième semaine de juin dans la région métropolitaine, mais il arrive qu'une bonne pluie mette un terme au spectacle au bout d'une journée ou deux. De plus, la fleur ne résiste pas longtemps aux coups de chaleur comme ceux que nous avons connus dernièrement. Mais le plaisir est si intense, direz-vous. Le hic, c'est qu'après la jouissance, le feuillage devient jaune et laid pour ensuite disparaître une bonne partie de l'été.

Cette orgie de couleurs dure habituellement d'une semaine à 12 jours tout au plus. La floraison débute généralement la deuxième semaine de juin dans la région métropolitaine, mais il arrive qu'une bonne pluie mette un terme au spectacle au bout d'une journée ou deux. De plus, la fleur ne résiste pas longtemps aux coups de chaleur comme ceux que nous avons connus dernièrement. Mais le plaisir est si intense, direz-vous. Le hic, c'est qu'après la jouissance, le feuillage devient jaune et laid pour ensuite disparaître une bonne partie de l'été.

Comme il est d'une grande longévité et de culture facile, il faut marier le pavot oriental avec les autres fleurs du jardin pour éviter le dénuement durant la période estivale. Graminées de petites tailles et lis, notamment conviennent bien à la tâche.

Le pavot d'Islande, ou pavot nudicaule (Papaver nudicaule) est aussi d'une grande beauté. Comme son minuscule cousin, Papaver alpinum, il supporte difficilement la chaleur de la région métropolitaine. À moins que ses graines ne germent, il disparaît souvent après un été. Pourtant, j'ai déjà vu à Schefferville des pavots alpins qui mettaient de la couleur sur les terrains abandonnés après la fermeture de la ville.

Déniché il y a plusieurs années dans l'Alpinium du Jardin botanique de Montréal, Papaver ruprifragum, une beauté aussi délicate que ses petits cousins, fleurit presque sans interruption tout l'été à partir de la mi-juin. C'est un pavot vivace d'une quinzaine de centimètres de longueur, dont le feuillage dentelé et argenté forme de petites rosettes d'où émerge une fine hampe florale de 50 à 60 cm, surmontée d'une fleur orange de 6 cm de diamètre. Elle est semi-double. Les quatre grands pétales sont recouverts de plusieurs pétales plus petits et un peu enroulés sur eux mêmes. Un bijou, je vous dis!

La classification de l'espèce n'est pas claire. Poussant dans des endroits rocailleux, originaire d'Espagne (en anglais on lui donne parfois le nom de pavot d'Espagne), elle serait non rustique chez nous bien que cela reste à démontrer. Par contre, la variété que l'on trouve au Jardin botanique et parfois en pépinière, semble être identique à l'hybride «Tangerine Gem» qui est difficile à distinguer de l'espèce originale. Rustique en zone 3, elle est offerte en semences par la maison Horticlub (1-800-723-9071 ou 450-682-907; www.horticlub.com). D'autres entreprises en vendent également sur Internet. Papaver ruprifragum fleurira à sa deuxième saison de croissance.

Je sais par ailleurs que certains producteurs de plantes vivaces l'ont vendu en plants à leurs clients détaillants, notamment à la pépinière Labonté de Trois-Rivières.

Si je me fie aux spécimens qui poussent chez moi depuis des années, «Tangerine Gem» n'a jamais besoin de protection hivernale, du moins en zone 5. Ils ont résisté aux hivers les plus difficiles, notamment ceux où le couvert de neige disparaît presque complètement en février. Ce pavot est probablement rustique en zone 4 et 3. On le plante en terrain ensoleillé, mais un peu d'ombre lui convient aussi.

Le sol doit être bien drainé. La plante prend un peu d'ampleur à chaque année. Plusieurs des graines poussent spontanément au printemps si on leur en donne la chance, mais ce n'est pas le cas chez moi, puisque le grand ménage des plates-bandes a lieu à l'automne.