Dans quelques semaines, vous ferez la première tonte de votre gazon. Selon la superficie et la conformation de votre terrain, votre âge et votre forme physique, votre sensibilité à l'écologie ou votre préoccupation de ne pas casser les oreilles de vos voisins, votre budget etmême votre inclination au confort, avez-vous la tondeuse qu'il faut?

Le Soleil, dernièrement, est allé chez quelques marchands de tondeuses de Québec. La Quincaillerie Durand, boulevard L'Ormière, Lavoie Scie à chaîne, rue des Sables, Canadian Tire, boul. Hamel, secteur Vanier. Tandis qu'il a compulsé un catalogue récent de Home Hardware.

 

En fait, des tondeuses, il y en a tant qu'on ne sait trop où donner de la tête. D'abord, les communes à essence, de bonne qualité tout de même et d'ordinaire à petit prix; puis d'autres, en grand nombre, qui sont automotrices ou qui se meuvent par elles-mêmes, à traction avant ou arrière, à vitesse unique, variable ou à embrayage manuel. Certaines ont de grandes roues à l'arrière afin d'aborder les irrégularités de terrain avec une économie de heurts.

Certains ont un raccord pour boyau d'arrosage pour le lavage du logement des lames et dont toutes les roues sont ajustables d'un seul mouvement de levier au lieu de l'être individuellement. Là, de très grosses à roues avant libres et pivotant sur 360 degrés. Ailleurs, il s'en trouve à démarrage manuel ou à cordon, électrique ou à clé. Sans compter un large registre des largeurs de coupe, celle de 21 pouces étant toutefois la plus prisée. Puis, les tondeuses électriques à cordon ou à batterie au voltage (puissance) de 24 à 48.

Sans compter la tondeuse à «tête fouineuse» (Ariens) à fils de coupe permanents pour rogner l'herbe sur les plages de roches ou dans les buissons. Une aussi (Yardworks) à mécanismes interchangeables pour tondre, déchaumer, aérer et balayer.

Enfin, les tondeuses manuelles ou à cylindre de coupe. «Pour les vrais écolos», trouve Jean Ouellet, conseiller à la Quincaillerie Durand. Ou pour ceux qui ont de petits terrains, qui ne veulent ni ennuis mécaniques ni manipuler de carburant, ou qui tiennent simplement à travailler paisiblement dans leur cour, même le dimanche matin, sans incommoder les voisins.

PLUSIEURS MARQUES

De plus, on en voit de toutes marques : Ariens, Toro, Troy-Bilt, Columbia, Husqvarna, Lawn-Boy, Gardena, White, Black & Decker, Worx, Yardworks, YardMachimes, Home Gardener ou Brills. Et même Fiskars, dont la sienne «à l'huile de bras» est d'une grande ingéniosité. Pour leur part, lesmoteurs sont signés Honda, Kawasaki, Kholer, Power More ou Briggs & Stratton. Une chatte aurait dumal à retrouver ses petits. «Que de tondeuses dont je n'ai pas besoin», s'exclame un acheteur vu chez Canadian Tire. «Pourvu, s'inquiète-t-il, que je puisse acheter la bonne.» Mais pour y voir clair, il faut d'abord prendre le temps de communiquer ses besoins au vendeur. «Autrement, on ne sort pas de là vivant», plaisante-t-il.

SUPÉRIORITÉ

«En revanche, on ne peut, en principe, établir la supériorité d'un moteur, dans sa catégorie, sur un autre», met en garde Paul Lavoie, président-fondateur de Lavoie Scie à chaîne. Car les fabricants usinent à présent des moteurs bien calibrés et fiables. Assez silencieux, de surcroît. Les genres et les modèles de tondeuses sont innombrables tandis que les espaces à tondre sont généralement moindres. Car beaucoup de cours sont désormais aménagées et végétalisées.

Dans les circonstances, à quoi bon tant de produits? demande Le Soleil à Francis Lavoie, ingénieur en mécanique et directeur général de Lavoie Scie à chaîne. «Les surfaces à tondre sont plus petites, c'est vrai. Par conséquent, les besoins sont plus pointus. D'où le grand assortiment de tondeuses et la créativité des fabricants», répond- il. Bref, les tondeuses sont désormais faites surmesure.