Pourquoi ne pas partager un balcon pour profiter de plus d'espace ? Avec des meubles sur mesure, c'est le confort assuré.

Plaisirs partagés rue Saint-Vallier

Ils en rêvaient depuis l'automne dernier lorsqu'ils ont acheté leur appartement dans La Petite-Patrie, tout juste à côté de celui d'un couple d'amis. Ils avaient leur plan.

Dès l'arrivée des beaux jours, Mathieu Gagnon, sa copine Marianne et leurs deux amis d'à côté, Marc et Annie, ont décidé de transformer leur balcon en pièce commune. Comme ils passent tous les jours sur ce balcon qui donne accès à leur porte d'entrée respective, ils souhaitaient enjoliver l'endroit. Ils ont sorti leurs plantes intérieures, planté des tomates et des fines herbes, et fabriqué des bancs et des petites tables avec du bois de palettes. Mais parce que c'est l'entrée de l'immeuble, les propriétaires ne voulaient pas surcharger le balcon. Ils ont donc choisi de ne pas installer de grande table. Ils peuvent tout de même y savourer un sandwich ou des amuse-gueules accompagnés d'un verre de vin ou d'une bière.

Ils ont en vain tenté de faire pousser une plante grimpante pour se créer un peu d'intimité, car l'immeuble d'à côté est littéralement collé sur le leur, mais l'expérience n'a pas porté ses fruits. Ils feront une nouvelle tentative l'an prochain.

Mais déjà, avec quelques coussins colorés, un coffre fabriqué à partir des restes d'un vieux plancher d'appartement pour le rangement des outils de jardinage, ce balcon est un véritable petit salon d'été rustique et convivial.

Budget

Trois fois rien... Le bois de palette provient de la fruiterie où travaille Mathieu. Ils possédaient déjà tous de nombreuses plantes d'appartement et ils ont fabriqué les meubles eux-mêmes.

L'utilisation qu'ils en font

C'est le lieu de rencontre estival. Le matin, les quatre amis se saluent avant d'aller travailler. En fin de journée, ils s'y racontent leur journée. Puis, les soirées s'étirent, ils s'y prélassent et y prennent un verre. Souvent, d'autres convives se joignent au quatuor. 

Une idée à piquer

La récupération de bois de palette pour fabriquer des meubles permet de s'aménager une terrasse à petit prix dans le plus grand respect de l'environnement.

Photo Édouard-Plante Fréchette, La Presse

Pause zen dans Saint-Henri

« Je viens de la campagne. Ça fait 15 ans que je suis en ville. Je ne peux pas vivre en dedans », dit Sylvie Alègre, qui ajoute en riant qu'elle chercher un moyen d'installer son téléviseur dehors.

Comme son appartement n'est pas très grand, il était essentiel pour cette designer d'intérieur de formation d'avoir son espace en plein air.

La forme du balcon, en angle, a donné un peu de fil à retordre à la propriétaire. L'année dernière, elle a donc dessiné les plans d'un sofa modulaire en s'assurant qu'il soit assez bas pour ne pas obstruer les fenêtres et bloquer la lumière. Elle l'a fait fabriquer par son frère avec du bois de cèdre provenant de la scierie où il travaille. Mme Alègre a ensuite cousu les coussins qui ajoutent à son confort. Elle a aussi acheté deux chaises en teck - un bois reconnu pour sa résistance aux moisissures, à la chaleur et au froid - qui, en se dépliant, donnent la possibilité de s'étendre.

Bien qu'elle ait décidé de ne pas ajouter de table au décor, il est quand même possible de casser la croûte grâce à deux sections dépourvues de coussins aux extrémités du sofa.

Le soir, les chandelles installées çà et là créent une ambiance intimiste, ce qui explique pourquoi l'endroit est pris d'assaut par les amis de Sylvie tout l'été.

Le budget

Entre 1500 $ et 2000 $. Les chaises en teck valent à elles seules 600 $ chacune.

L'utilisation qu'elle en fait

Il s'agit littéralement de la quatrième pièce de l'appartement. « Le matin, c'est le café, la lecture. Le soir, je viens m'asseoir souvent jusqu'à 22 ou 23h », raconte Mme Alègre.

Une idée à piquer

L'utilisation du bois de cèdre pour ses meubles extérieurs. Moins cher que le teck, il résiste bien aux intempéries.

Photo Martin Chamberland, La Presse