Avoir un chalet dans sa cour n'est pas une vue de l'esprit pour Gabrielle Corriveau et Gérard Bilodeau. Le couple, qui habite Saint-Anselme sur la Rive-Sud de Québec, est passé à l'action l'été dernier. Il a construit un abri permanent à quelques pas de sa résidence. Et c'est à la suite de notre reportage sur les pavillons de jardin qu'il a eu l'idée de proposer aux lecteurs son petit coin de paradis.

Après avoir possédé un chalet pendant des années, les Bilodeau ont décidé de le vendre pour profiter au maximum d'une cour d'environ 20 000 pieds carrés. Avec un espace aussi grand, Gabrielle et Gérard avaient évidemment tout loisir d'être créatifs. Toutefois, ils ont bâti leur projet autour d'éléments déjà existants comme la piscine creusée qu'ils ont rendue plus verdoyante grâce à l'ajout de fleurs, d'arbustes et de plantes.

 

Puis, juste à côté de la piscine, les Bilodeau ont voulu offrir à leurs invités une spacieuse cabine de bain où ils peuvent s'habiller et se déshabiller en toute tranquillité. L'endroit, de la taille d'une gloriette, a l'eau courante, des tablettes pour les serviettes et tout le nécessaire pour se refaire une beauté.

Enfin, à environ 70 pieds de la piscine, Gérard a créé un îlot de repos en accrochant un hamac entre deux arbres matures. Un hamac rapporté d'un voyage en Amérique du Sud et qui se perd dans le feuillage.

Mais de l'aveu du couple, l'élément qui a vraiment changé leur vie, c'est le pavillon en bois que Gérard a construit de ses mains l'été dernier sur l'emplacement où était posé leur gazébo de toile. Habitués depuis quatre ans d'être à l'abri du vent, de souper sans avoir à s'inquiéter que rien ne s'envole, les Bilodeau étaient prêts à investir dans une construction quatre saisons. C'est de là qu'est né le projet du chalet dans la cour.

 

Au départ, leur intention était d'acheter tout fait. Ils ont magasiné un peu partout sans rien trouver à leur goût. Aussi Gabrielle a-t-elle convaincu son mari de construire l'abri. Un défi qu'il a relevé sans trop de difficulté étant lui-même entrepreneur en construction. «Mais presque retraité», a-t-il tenu à préciser. Un beau matin, Gérard a donc démarré le chantier et quatre semaines plus tard, c'était terminé. Sur le terrain à quelques pas de la maison, au bord d'un petit étang, s'élève un pavillon de 12 X 14 avec un toit de couleur rouge orangé. La construction parfaitement isolée possède l'eau et l'électricité. L'ensemble du projet leur a coûté 15 000 $ en excluant la main-d'oeuvre. «Mais c'est du solide», affirme M. Bilodeau. Les fenêtres sur mesure à haut rendement énergétique figurent au nombre des éléments les plus coûteux. Normal puisqu'ils occupent les deux tiers des murs.

Pour obtenir un look champêtre, le couple a choisi de recouvrir l'habitation à l'intérieur comme à l'extérieur de clins de pin teints en usine. De couleur jaune paille foncé, les planches tranchent harmonieusement sur la céramique brun chocolat.

Gabrielle avoue qu'elle adore cet endroit. «Non seulement c'est vitré sur tous les côtés, dit-elle, [mais c'est] juste en face d'un petit étang avec des jets d'eau qui procurent un effet apaisant. L'endroit se prête admirablement bien à la méditation, ajoute-t-elle, parce qu'on a vraiment le sentiment d'être ailleurs. D'emblée, cet endroit est plaisant. Gérard et moi avons l'impression d'être en vacances. Et en hiver, c'est vraiment spécial», précise encore Gabrielle, qui apprécie toujours davantage ce petit coin de sa cour où elle aime lire, méditer et écouter de la musique.

Photo: Jocelyn Bernier, Le Soleil

Le terrain des Bilodeau, qui fait 20 000 pieds carrés, comporte trois zones de repos : une autour de la piscine creusée, une autre sous les arbres et enfin le pavillon-chalet situé juste en face d'un petit étang à poissons.