C'est là qu'on les voit d'abord se fabriquer un nid, sur le sol, dans un arbre ou dans un nichoir, c'est selon l'espèce, et ensuite pondre des oeufs, les couver durant plusieurs jours, les voir éclore, voir à tout le cérémonial de la becquée aux petits et, finalement, voir les oisillons quitter le nid et se lancer dans la grande aventure de la vie.

C'est là qu'on les voit d'abord se fabriquer un nid, sur le sol, dans un arbre ou dans un nichoir, c'est selon l'espèce, et ensuite pondre des oeufs, les couver durant plusieurs jours, les voir éclore, voir à tout le cérémonial de la becquée aux petits et, finalement, voir les oisillons quitter le nid et se lancer dans la grande aventure de la vie.

Beaucoup parmi eux ne survivront pas à l'implacable loi de la nature, où il n'y a de place que pour les plus forts.

Avant que les feuilles ne poussent dans les arbres, l'observation des oiseaux est d'autant plus facile. Rien ne nous obstrue la vue.

Avant de choisir un lieu de nidification, les oiseaux magasinent énormément. Les hirondelles, par exemple, arrivent à la mi-avril et on les voit durant des jours et des jours essayer différents nichoirs. Pendant que la femelle entre à l'intérieur, le mâle attend tout près ce qu'on pourrait appeler la décision de prendre ce logement plutôt qu'un autre. Le manège est passionnant!

Chez le merlebleu, c'est le mâle qui fait le démarchage. Il arrive sur le territoire quelque temps avant la femelle et s'organise pour chasser tous les intrus du nichoir. Quand madame arrive, elle inspecte et prend la décision. C'est un peu comme dans la vie, c'est nos blondes qui au bout du compte décident...

C'est la même chose pour d'autres espèces et, souvent, des espèces différentes se disputent l'occupation d'un nichoir. C'est le cas depuis quelques jours dans mon coin, où hirondelles bicolores et mésanges à tête noire visitent tour à tour la même maison. L'an dernier, elles avaient fait de même et, finalement, ni l'une ni l'autre n'a niché dans cette cabane. Au nettoyage du printemps, tout ce qu'il y avait dedans, c'était un fond de mousse spongieuse tissé serré, probablement par les mésanges.

Ce ne sont pas tous les oiseaux qui choisissent les nichoirs, je dirais même que c'est une faible minorité. La plupart nichent dans les arbres en construisant un nid entre les branches ou en utilisant une cavité qui donne accès à l'intérieur de l'arbre.

Plusieurs espèces d'oiseaux se fabriquent un nid et souvent le réutilisent année après année. Ces nids sont faits de brindilles, de petites branches, de duvet, de plumes, de bouts de laine, de bouts de ficelle et de boue, tout simplement pour solidifier tout ça. D'ailleurs, si vous voulez leur rendre service, laissez traîner ce genre de matériau sur votre terrain, les oiseaux le ramasseront et s'en serviront.

Des nids solides

Il y a des oiseaux qui sont particulièrement doués pour faire des nids solides. Je pense au merle d'Amérique, qui fait une véritable construction en béton. Par contre, la tourterelle triste a toutes les misères du monde à se fabriquer un nid convenable. La plupart du temps, elle dépose quelques brindilles sur les branches d'un arbre et dès qu'il y a une petite rafale de vent, le tout est emporté.

Heureusement, quand les merles abandonnent leur nid, souvent, les tourterelles viennent s'y installer et profitent là d'une maison qui tiendra le coup et où elles pourront élever leur famille en toute sécurité.

On pense souvent qu'il n'y a que les petits oiseaux qui utilisent les nichoirs, mais sachez qu'il y a un certain nombre de canards qui ne demandent pas mieux que d'installer leur nid dans la cabane que vous leur offrez.

C'est le cas du canard branchu, du garrot à oeil d'or, du garrot d'Islande, du petit garrot, du harle couronné et du grand harle.

Arrivée hâtive

Voici le courriel que me fait parvenir Réjean Vézina : «Arrivée des premières bicolores vendredi 14 avril, une dizaine au moins, trois jours plus tôt que l'an dernier. La saison se présente bien pour ma piste de nichoirs ; la saison 2004 a vu 221 hirondeaux quitter le nid, celle de 2005 en a produit 234, et dire que mes efforts sont en fonction du merlebleu. Suis tout de même heureux de contribuer à la recolonisation du secteur, qui selon votre dernier papier en serait à son minimum.»

Bravo, Monsieur Vézina !

Les oies

Surtout, ces temps-ci, n'oubliez pas de profiter de l'observation des grandes oies des neiges. Que vous soyez du côté nord ou du côté sud du fleuve, il y a plein d'endroits publics où vous pouvez les admirer. Et en même temps, vous aurez sans doute l'occasion de voir une multitude d'oiseaux migrateurs qui sont chez nous à cette période de l'année.

Apportez jumelles, télescope et guide d'identification et bonne observation !