Reprenons depuis le début. Voilà sept ou huit ans, Marie-Anne Délye, de Gatineau, achète un Clivia miniata en fleur. À son grand désappointement, les trois années suivantes, la plante boude la jardinière et refuse de fleurir à nouveau. À bout de patience, Mme Délye décide de lui appliquer un traitement-choc. Elle procède à sa transplantation et taille radicalement ses racines. Le clivia est ensuite installé dans un pot de 30 cm de diamètre. L'intervention chirurgicale a de bons résultats puisque le patient produit cinq drageons et une hampe florale qui donnera finalement un fruit. Déterminée, la jardinière le laisse mûrir pour planter éventuellement une de ses graines.

Reprenons depuis le début. Voilà sept ou huit ans, Marie-Anne Délye, de Gatineau, achète un Clivia miniata en fleur. À son grand désappointement, les trois années suivantes, la plante boude la jardinière et refuse de fleurir à nouveau. À bout de patience, Mme Délye décide de lui appliquer un traitement-choc. Elle procède à sa transplantation et taille radicalement ses racines. Le clivia est ensuite installé dans un pot de 30 cm de diamètre. L'intervention chirurgicale a de bons résultats puisque le patient produit cinq drageons et une hampe florale qui donnera finalement un fruit. Déterminée, la jardinière le laisse mûrir pour planter éventuellement une de ses graines.

Ce qui fut fait. Mais une fois en terre, elle a dû attendre un an pour que la semence se mette à germer. À la fin mars, six ans après la plantation, la fille du plant mère était en fleur, en même temps que tout le reste de la famille. On parle de maman qui a donné une douzaines de fleurs, de ses six clones et de sa fille, qui a produit six hampes florales de six à sept fleurs chacune. Un portrait de famille impressionnant. «Voilà le cycle est terminé. L'expérience a été fascinante et je voulais en faire part à vos lecteurs», dit Mme Délye.

La jardinière ajoute que l'an dernier, elle avait laissé un fruit mûrir durant un an sur sa tige. Récemment, après la cueillette, elle constatait que les deux graines du fruit avaient déjà commencé leur germination. Conclusion: vaut mieux attendre le plus longtemps possible après la maturation du fruit avant de faire un semis.

Rappelons que le clivia prend beaucoup d'ampleur au cours des années, mais qu'il est plus florifère lorsque ses racines sont comprimées dans leur pot. Habituellement, il n'apprécie guère la transplantation et au besoin, il est recommandé de plutôt changer le terreau de surface. Bien entretenue, cette plante peut vivre des décennies. Le Jardin botanique possède d'ailleurs un spécimen âgé de 60 ans.

Cette plante fleurit habituellement à la fin de l'hiver ou au début du printemps. C'est donc à ce temps-ci de l'année qu'elle est en vente dans les grandes surfaces. À cause de sa croissance lente, elle coûte plutôt cher, rarement moins de 20$ pour une plante possédant une seule hampe florale en fleur.

Il faut dire que les clivias sont spectaculaires avec leurs fleurs orange vif émergeant d'un bouquet de feuilles étroites mais très charnues. Une plante qui reste néanmoins méconnue. Dommage, car elle exige habituellement peu de soins, si ce n'est de réduire considérablement les arrosages en hiver et de la maintenir au frais. Elle devrait alors refleurir chaque année et prendre de l'expansion lentement mais sûrement. Difficile d'expliquer pourquoi le clivia de Mme Délye s'est montré aussi têtu...

Signalons par ailleurs que la langue française utilise parfois le terme «clivie», une appellation qui est couramment utilisée en allemand et en italien. Les clivias sont habituellement en vente en mars et en avril.