Les principales variétés sont la Merlin, la Aladin, la Howden, la Sorcerer, la Magik et la Fantôme, des noms qui évoquent immanquablement les petits monstres de l'Halloween qui s'apprêtent à venir nous terroriser. Du côté des potirons, qui font d'excellentes purées, on produit surtout la variété Rouge vif d'Estampes.

Les principales variétés sont la Merlin, la Aladin, la Howden, la Sorcerer, la Magik et la Fantôme, des noms qui évoquent immanquablement les petits monstres de l'Halloween qui s'apprêtent à venir nous terroriser. Du côté des potirons, qui font d'excellentes purées, on produit surtout la variété Rouge vif d'Estampes.

Septième culture en importance au Canada, la citrouille est cependant celle qui croît le plus rapidement. Parlez-en à Guy Genest, de Saint-Nicolas, un des plus gros producteurs de citrouilles au Québec, qui approvisionne la chaîne Provigo. «J'ai commencé à planter de la citrouille il y a 20 ans parce que je cherchais une culture de rotation pour mon maïs sucré», explique ce policier retraité qui a racheté la ferme ancestrale de 150 acres de son père il y a cinq ans pour en faire un site d'agrotourisme très couru des familles et des groupes scolaires.

130 000 citrouilles et bien du plaisir

Aujourd'hui, sa production annuelle est d'environ 130 000 citrouilles et potirons. «Avec ses larges feuilles qui couvrent le sol, la citrouille empêche les mauvaises herbes de germer, ce qui me permet de cultiver mon maïs l'année suivante sans utiliser d'herbicides.» Et comme elle est robuste et indigène, la citrouille est aussi cultivée de manière écologique.

Guy Genest a une véritable affection pour ses citrouilles, qu'il fait découvrir avec fierté aux groupes d'enfants qui fréquentent sa ferme. «L'été, mes champs se transforment en une mer de feuillage vert, puis l'automne, le coup d'oeil est tout à fait spectaculaire, quand les citrouilles achèvent de mûrir.» Il aime expliquer aux enfants que c'est un légume, pas seulement une décoration, et qu'il mérite tout notre respect parce qu'il sait tirer pleinement parti de la nature pour se développer.

«C'est le premier légume qu'on sème au printemps et le dernier qu'on récolte en automne, ce qui lui donne tout le temps de bien profiter du soleil, de la pluie et des nutriments du sol pour se nourrir et mieux emmagasiner les substances nutritives qui serviront ensuite aux humains.»

M. Genest regrette cependant qu'on se limite encore trop souvent à utiliser la citrouille comme simple décoration d'Halloween, estimant qu'elle devrait être consommée souvent, autant pour son goût délicieux que pour sa valeur nutritive.

«Je suggère à mes clients de peindre leur citrouille au lieu de la découper. Comme ça, une fois la fête d'Halloween passée, ils peuvent la récupérer pour la cuire et la déguster de toutes sortes de façons.»

Sa recette favorite? En potage, avec beaucoup de poireaux. «Je vous jure, madame, il n'y a rien de meilleur!»