Il faut se rappeler que la presque totalité de l'ail vendu dans les magasins au Québec est importée, surtout de la Chine mais aussi des États-Unis (Californie), du Mexique, ou encore d'Amérique du Sud. Même les tresses d'ail nous viennent de l'étranger. Jetez un coup d'oeil sur les étiquettes. La mention «produit importé» y est indiquée, mais rarement peut-on savoir d'où.

Il faut se rappeler que la presque totalité de l'ail vendu dans les magasins au Québec est importée, surtout de la Chine mais aussi des États-Unis (Californie), du Mexique, ou encore d'Amérique du Sud. Même les tresses d'ail nous viennent de l'étranger. Jetez un coup d'oeil sur les étiquettes. La mention «produit importé» y est indiquée, mais rarement peut-on savoir d'où.

Il n'en reste pas moins qu'on peut aussi se procurer de l'ail «québécois» dans les marchés publics, dans les stands à légumes en milieu rural ou encore dans certaines fruiteries. Plusieurs agriculteurs en font pousser mais les gros producteurs se comptent sur les doigts d'une main. Le plus important, la Ferme Mariette Raymond de Saint-Michel, écoule une bonne partie de sa production au kiosque 252, du Marché central, à Montréal.

Mais vous pouvez facilement faire pousser vos propres bulbes. Il suffit d'un sol riche en matière organique et très bien drainé. La plantation se fait actuellement et il est conseillé de protéger vos bulbes avec un paillis (feuilles ou autre) d'une dizaine de centimètres d'épaisseur. Mais attention. On étend le paillis seulement quand le sol est gelé, pas avant le milieu ou la fin de novembre, et il faut l'enlever dès la fin mars ou au début d'avril.

Il existe plusieurs variétés d'ail et les gousses achetées au marché pour fins de consommation sont habituellement peu rustiques. Il est d'ailleurs déconseillé de les utiliser car elles sont souvent affectées par plusieurs maladies végétales, ce qui, évidemment, n'affecte en rien leur comestibilité.

L'ail consommé le plus couramment est l'ail à cou tendre (ou à tige tendre). C'est celui que l'on tresse. Les gros producteurs achètent habituellement des gousses certifiées sans maladie qui proviennent d'Europe. On pourra toutefois utiliser de l'ail «québécois» offert pour consommation.

Par contre, il est plus facile de trouver des gousses de semence d'ail à cou dur et d'ail éléphant. La Pépinière Jasmin, boulevard Henri-Bourassa Ouest, en tient plusieurs variétés. Les Serres Primavera, à Boucherville, à deux pas du IKEA, offrent aussi de l'ail à cou dur. On devrait en trouver aussi un peu partout, du moins dans les pépinières et jardineries qui offrent un bon choix de bulbes. Attention! On plante une seule gousse par trou.

Comme son nom l'indique, l'ail à cou dur produit une tige rigide d'environ 80 cm de hauteur dont la partie supérieure formera un ou deux cercles. Elle produira ensuite une fleur qui se transformera en minuscules bulbes, des bulbilles, qui se mangent et qu'on peut aussi utiliser comme semis. Mais dans ce cas, il faudra attendre trois ans avant d'obtenir des gousses dignes de ce nom. Il est toutefois conseillé de couper la fleur avant son épanouissement pour favoriser la production de gousses qui seront récoltées à la fin de juillet ou en août. Le cultivar le plus répandu au Québec est le «Music».

Il existe aussi d'autres variétés d'ail à cou dur qui produisent des bulbes de divers coloris, notamment dans des teintes de rose ou de rouge. Cet ail est réputé plus fort que l'ail de couleur blanche. Les gousses à semer devront être plantées à environ 10 à 15 cm de profondeur mais certains auteurs parlent de 5 cm.

L'ail éléphant est le géant du groupe. Si les conditions de culture sont propices, le gros bulbe pourra atteindre presque 500 grammes à la fin d'août (autour d'une livre). Chaque gousse est aussi d'une taille considérable. Le goût de l'ail éléphant est à mi-chemin entre l'ail traditionnel et le poireau dont il est un proche cousin. On enterre les gousses à 15 cm de profondeur et à 15 cm les unes des autres. Tous les ails peuvent aussi être plantés au printemps mais si vous procédez maintenant, la récolte sera plus hâtive.

Je profite aussi de l'occasion pour vous présenter l'oignon égyptien, une espèce très rustique qu'on peut aussi semer à ce temps-ci en utilisant les grosses bulbilles formées par la fleur au cours de l'été. L'oignon égyptien est une plante très décorative car il produit des minibulbes dotés de tiges qui s'élancent dans toutes les directions. Ces bulbilles grassouillettes se mangent sautées à la poêle et elles ont une saveur distincte de l'oignon traditionnel. On peut aussi procéder à la plantation au printemps.

Un dernier mot: si la culture de l'ail vous intéresse, visitez le site www.potager.com, une mine d'information sur les plantes potagères. On pourra obtenir l'information sur l'ail en cliquant directement: www.jardinpotager.com/ailailail.htm. Ce que font plusieurs centaines de visiteurs chaque jour.