Confidence pour confidence: moi aussi. Et ma douce n'est pas beaucoup plus aventurière, bien qu'elle soit tombée en amour, un jour, avec la courge spaghetti.

Confidence pour confidence: moi aussi. Et ma douce n'est pas beaucoup plus aventurière, bien qu'elle soit tombée en amour, un jour, avec la courge spaghetti.

Le défaut, comme la beauté des courges, c'est qu'elles sont de plusieurs variétés. Alors chacune intimide le non initié comme elle ravit celui ou celle qui la savoure par les différences subtiles de saveur, de couleur et de texture que chacune présente.

Variétés, formes, couleurs

Manon Saint-Amand est une auteure et mère de famille de Montréal qui a voulu s'affranchir de son ignorance des courges. La seule solution, c'était de plonger dans le sujet à pieds joints.

Elle l'a fait, après nous avoir offert un premier livre aux Éditions de l'Homme, Saveurs de légumineuses qui a été un succès de librairie avec plus de 10 000 copies vendues. Elle a récidivé avec Le temps des courges, arrivé depuis peu (19,95 $).

«Je cuisine pour moi parce que j'aime ça, et aussi pour ma famille, m'a-t-elle raconté, plus tôt cette semaine. J'étais séduite par les formes, les couleurs, les variétés. Il y avait les plus populaires que je voyais à mon supermarché, comme la butternut (courge musquée, beige, en forme d'énorme poire), la buttercup (grosse et verte, striée, en forme de citrouille), la courge spaghetti (jaune crème et oblongue, à chair filamenteuse). En plus, j'ai une attirance naturelle pour les choses un peu méconnues...»

Elle s'est donc mise à la tâche. Au-delà de la traditionnelle tarte à la citrouille, elle a glané un peu partout des recettes, et a réuni les 100 meilleures qu'elle a «réinterprétées» plutôt que perfectionnées.

C'est sûr que je ne réinvente pas la roue. J'ai repris des choses connues tout en tentant de les transformer, désirant offrir au lecteur 100 recettes pas trop compliquées ni trop longues à faire.» (Mais Mme Saint-Amand s'est vraiment laissée aller avec sa recette d'une lasagne moka à la courge!, «la plus inusitée», reconnaît-elle.)

Le résultat: un livre sans prétention, certes, abordable parce presque dénué de photos couleurs, mais qui fait rapidement le tour du sujet. Ça commence avec une petite histoire, des définitions (citrouille ou potiron?) et une tentative de démêler les nombreuses appellations car d'un pays à l'autre, d'une culture à l'autre, les noms changent.

Il y a évidemment des conseils sur leur sélection et leur cuisson, qui se vérifie lorsqu'une fourchette la transperce facilement: dans l'eau bouillante, taillée en cubes, avec la peau, au four, face coupée vers le bas, vapeur, dans une marguerite, ou au micro-ondes, couverte d'un papier-film.

Et puis si votre curiosité est bien piquée et que vous désirez en savoir beaucoup plus long, faites un détour par Saint-Joseph-du-Lac, près d'Oka, au nord-est de Montréal. Il se trouve là un Centre d'interprétation de la courge (450-623-4894; www.courge-quebec.com) qui accueille plus de 35 000 personnes par année.

L'entrée est libre si vous achetez un produit de la ferme, et il y a des visites de groupes disponibles, avec animation et dégustations.