Une poudre qui s'étend souvent des feuilles inférieures vers les feuilles supérieures, qui devient plus dense et plus épaisse. Éventuellement, ce n'est plus seulement une poudre anodine, la feuille atteinte commence à noircir, à se recroqueviller, ce n'est pas très beau à voir.

Une poudre qui s'étend souvent des feuilles inférieures vers les feuilles supérieures, qui devient plus dense et plus épaisse. Éventuellement, ce n'est plus seulement une poudre anodine, la feuille atteinte commence à noircir, à se recroqueviller, ce n'est pas très beau à voir.

Vos plantes «saupoudrées de sucre à glacer» sont malades. Elles ont le blanc, aussi appelé le mildiou poudreux (certains prétentieux diront même l'oïdium, mais en fait, le blanc n'est pas seulement causé par le champignon Oïdium, mais aussi, selon l'espèce atteinte, par l'Erysiphe, le Microsphaera, le Phyllactinia, le Podosphaera, le Sphaerotheca et l'Uncinula).

Le blanc est donc une maladie fongique, causée par des spores qui sont transportées de plante en plante par la voie des airs. Cette maladie est surtout évidente en fin de saison parce qu'elle se développe sous les conditions de fraîcheur et de grande humidité. Or, à la fin de l'été, les nuits redeviennent fraîches et la rosée abondante: exactement les conditions qu'il faut au blanc pour bien se développer.

Cette maladie a une nette prédilection pour les plantes stressées. Vous remarquerez que le blanc est beaucoup moins courant lorsque l'été est pluvieux et que les plantes sont alors bien arrosées et en bonne forme à l'automne, mais est beaucoup plus évident quand l'été est sec, une cause importante de stress chez les plantes. Mais certaines plantes, comme le phlox des jardins (Phlox paniculata), font du blanc peu importe si la plante a été stressée ou non. Cet été ayant été marqué par une sécheresse non pas très profonde, mais très prolongée, on voit (et on verra encore, car la maladie n'est pas encore à son maximum) beaucoup de blanc. Les pluies abondantes récentes ne peuvent plus rien faire: la maladie avait déjà pris racine à la fin de juillet et au début d'août ; tout ce qu'elle fait maintenant, c'est sortir de sa cachette.

Une maladie qui défigure mais qui ne tue pas

Le blanc est strictement une maladie esthétique. Comme il survient tard en saison, les plantes vivaces et ligneuses affectées ont déjà fait leurs réserves pour l'hiver et seront toujours là au printemps, fidèles au poste, comme si de rien n'était. Si la maladie ne tue pas les plantes plus permanentes, elle peut toutefois tuer les annuelles et les légumes...

Mais encore une fois, en fin de saison, après que la plante a déjà produit les graines pour l'année suivante. C'est pourquoi peu de plantes ont développé des défenses contre le blanc: c'est une maladie défigurante, peut-être, mais qui n'empêche pas la plante de faire son cycle naturel.

Pour prévenir le blanc

Quand vous voyez les feuilles blanchir, il est déjà trop tard pour agir. Ce blanchissement est la dernière étape de la maladie. Si éliminer le blanc une fois que ses symptômes sont visibles est difficile, on peut toutefois le prévenir. La technique habituelle est d'appliquer des fongicides du début de l'été jusqu'à la fin. Il en existe des biologiques et des chimiques. Et aussi des traitements maison, comme des pulvérisations au bicarbonate de soude ou au lait.

Sans doute le traitement le plus efficace consiste à ne pas permettre aux plantes de manquer d'eau! Quand le sol est toujours également humide, le blanc se manifeste rarement. Un bon paillis pour réduire l'évaporation et des arrosages à point, sans mouiller le feuillage (utilisez un boyau suintant) et sans exagération peuvent donc faire beaucoup pour prévenir la maladie.

Un traitement qui semble bien fonctionner, c'est vaporiser le feuillage avec un antitranspirant, comme le Wilt-Pruf. On l'applique au printemps, quand le feuillage est pleinement épanoui. Le produit recouvre la feuille d'une mince couche de cire naturelle. Comme il donne un certain lustre aux feuilles, il est facile de voir quand faire une autre application: quand le feuillage perd son luisant, on en applique de nouveau. Si l'été est très pluvieux, plusieurs traitements peuvent être nécessaires; si l'été est sec, souvent seulement deux sont requis.

On dit aussi que le blanc est moins problématique là où il y a une bonne circulation d'air. C'est certain, cependant, que planter les plantes susceptibles dans un emplacement très venteux peut aider.