Une certitude: le concombre poussait à l'état sauvage sur les contreforts de l'Himalaya, avant d'être domestiqué en Chine (5000 ans avant J.-C.) et rapidement diffusé vers l'ouest.

Une certitude: le concombre poussait à l'état sauvage sur les contreforts de l'Himalaya, avant d'être domestiqué en Chine (5000 ans avant J.-C.) et rapidement diffusé vers l'ouest.

Les Égyptiens, qui en consommaient beaucoup, le faisaient figurer parmi les offrandes destinées à leurs dieux. Les Hébreux, quant à eux, l'importèrent en Terre promise, où il devint l'un de leurs mets préférés, tout comme pour les Grecs et les Romains.

On trouve mention officielle de sa présence en France dès le IXe siècle, lorsque Charlemagne en ordonna la culture dans ses domaines. C'est La Quintinie, agronome français sous Louis XIV, qui inventa sa culture sous abri afin d'en devancer la récolte car le roi en raffolait cru ou en potage.

Plante annuelle à tiges couchées ou grimpantes, le concombre appartient à la famille des cucurbitacées qui compte deux groupes: les courges (courge, courgette, potiron, citrouille, etc.) et les concombres (concombre, cornichon...), représentant une famille d'un millier d'espèces.

Moins de 50 jours s'écoulent entre le semi du concombre et sa récolte: la plante croît de 10 cm et produit une feuille par jour. C'est un légume fragile, demandeur de lumière, de chaleur et d'humidité.

Les concombres ont une forme allongée et cylindrique et mesurent généralement de 8 à 60 cm. Il en existe une quarantaine de variétés. La couleur de la peau varie du vert au blanc; elle peut être lisse, côtelée ou rugueuse mais toujours brillante. La plupart des variétés ont cédé la place au concombre de serre, dit «hollandais», long et rectiligne, lisse et dépourvu d'amertume.

Reminéralisant, hydratant (96,3 g d'eau aux 100 g!) et léger en calories (10, quatre fois moins que les haricots verts), le concombre arbore une excellente concentration en minéraux et en oligo-éléments.

Quatre règles sont à observer pour profiter pleinement de ce légume:

- le conserver toujours au frais: à température ambiante, il se dessèche très vite, se ride et perd son croquant. On peut le garder sans difficulté quelques jours dans le bac à légumes;

- ne pas l'éplucher: sa peau est riche en vitamines et en fibres, et contient de la pepsine, une substance qui facilite la digestion. De plus, il est cultivé dans des conditions d'hygiène très strictes;

- pas de «dégorgement»: c'est dans son eau qu'il recèle les minéraux;

- fini l'amertume: plusieurs variétés en sont totalement dépourvues. Néanmoins, on peut ajouter une pincée de sucre en poudre ou un peu de miel - comme le faisaient les Grecs et les Romains - au moment de servir.

Le concombre a un goût subtilement salé. Il est idéal à déguster cru mais cuit, il peut aussi faire une garniture légère et raffinée:

- à la poêle: détaillé en billes, saupoudrées de ciboule, revenues très peu de temps dans du beurre ou de l'huile;

- au micro-ondes: lanières cuites al dente (2 minutes), servies avec un filet d'huile d'olive ou de sésame;

- au four : gratiné avec une farce poulet cuit/herbes/raisins secs/curry;

- à la vapeur: gros dés servis avec une sauce safranée.

Voici quelques astuces:

- protéger un concombre entamé par un film alimentaire;

- restes de concombre: le couper en petits dés, à glisser dans un plat de spaghettis, des oeufs brouillés, une omelette, une salade, une soupe;

- cuit à la vapeur: l'assaisonner avec des beurres maniés avec herbes et épices (cumin, aneth, thym...);

- pour une randonnée, mixer un concombre (épluché et épépiné) avec de l'eau gazeuse, du citron, des feuilles de menthe ou de citronnelle, et des glaçons;

- consommé entre les repas, c'est un coupe-faim immédiat.