Devenu adulte, il a perfectionné son système de culture du philodendra, à un point tel qu'il l'a breveté en 1988. Puis, en 1994, il a présenté son premier jardin vertical au Festival de jardins de Chaumont-sur-Loire. Son art était né.

Devenu adulte, il a perfectionné son système de culture du philodendra, à un point tel qu'il l'a breveté en 1988. Puis, en 1994, il a présenté son premier jardin vertical au Festival de jardins de Chaumont-sur-Loire. Son art était né.

L'an prochain, il inaugurera sa dernière oeuvre, un jardin vertical couvrant tous les murs du nouveau Musée des arts premiers à Paris, avec 150 espèces provenant de trois continents, de l'Himalaya à l'Amérique du Nord et à l'Europe, en passant par le Japon. Il a couvert un gratte-ciel de 70 étages à Tokyo, selon un récent portrait publié dans le magazine britannique The New Scientist.

Entre-temps, il a trouvé le moyen de faire un doctorat sur les plantes tropicales en Amazonie, et de devenir chercheur au CNRS. Paradoxalement, M. Blanc, spécialiste des jardins verticaux, s'est intéressé en tant que biologiste aux plantes qui poussent au ras de la terre en Amazonie. Il est en train d'écrire un livre comparant le comportement des plantes, des animaux et des humains.

M. Blanc, qui a des reflets verts dans ses cheveux et arbore des ongles de plus d'un centimètre de long, explique ainsi son système de jardinage vertical: «Je couvre un mur avec une structure de métal légère, a-t-il expliqué au New Scientist. Cela laisse de l'air entre le mur et la structure. Je mets une feuille de PVC sur la structure, puis j'y broche une couche de feutre polyamide. Le feutre irrigué joue le rôle de l'humus et des mousses recouvrant les rochers dans la nature. Il aspire l'eau par capillarité et la retient, au bénéfice des plantes que j'installe dans des trous percés dans le feutre. C'est le principe des épiphytes des forêts, les plantes qui poussent sur les arbres: elles insèrent leurs racines dans l'écorce. C'est la même chose pour les plantes qui poussent sur les rochers. J'ai simplement cherché à recréer ce mode de vie en superficie.»