Il y a maintenant trois ans que je signe cette chronique et il n'y a pas une semaine où je ne reçois pas une dizaine de courriels me demandant comment se débarrasser des oiseaux noirs.

Il y a maintenant trois ans que je signe cette chronique et il n'y a pas une semaine où je ne reçois pas une dizaine de courriels me demandant comment se débarrasser des oiseaux noirs.

Il n'y a pas de recette magique et, quoi que vous fassiez, il y aura toujours un oiseau noir dans votre cour ou à votre mangeoire. Alors, pourquoi ne pas apprendre à vivre avec? La cohabitation est possible et vous allez arrêter de vous énerver parce qu'un étourneau sansonnet, un quiscale bronzé ou un vacher à tête brune se pointe chez vous.

La solution, c'est peut-être de recevoir à vos mangeoires tous les oiseaux, sans discrimination, et si vous ne voulez pas que ces gros méchants oiseaux noirs fassent peur à vos chardonnerets jaunes, vos sizerins flammés, vos sittelles à poitrine blanche ou rousse, vos mésanges à tête noire, brune ou bicolore et à tous ces petits oiseaux colorés, il y a des solutions.

Pourquoi ne pas aménager dans votre cour deux endroits distincts qui pourront recevoir chacune des catégories sans que l'une ne nuise à l'autre?

Je préfère les petits oiseaux flamboyants, alors tout près de la maison, j'installe des mangeoires qui leur sont uniquement destinées et je les remplis des graines qu'ils préfèrent.

Si, par exemple, vous placez des mangeoires de chardon dans lesquelles l'oiseau doit manger tête en bas, vous pouvez être assuré que les chardonnerets, les sittelles, les sizerins, les mésanges et j'en oublie y seront très présents et que vous ne verrez pas l'ombre d'un oiseau noir.

D'abord, les oiseaux noirs préfèrent le tournesol et ils sont incapables de manger tête en bas. Ce type de mangeoire a des perchoirs beaucoup trop petits pour eux.

Plus loin sur le terrain, vous pouvez mettre des plateaux et des mangeoires à gros perchoirs remplis de tournesol ou de graines sauvages et là, vos oiseaux noirs feront la fiesta sans déranger les autres.

Et peut-être que si vous vous donnez la peine de bien les observer, vous trouverez que même s'ils sont un peu moins beaux, il n'en demeure pas moins que ce sont des oiseaux souvent très intelligents et qui méritent qu'on s'y intéresse.

Les corneilles

Pour les corneilles, c'est une autre histoire. Elles ne viennent pas aux mangeoires ou si peu, mais elles sont épouvantablement dérangeantes avec leur cacophonie incessante.

En plus, la population de corneilles est croissante depuis quelques années et cet oiseau qui avait l'habitude de nous quitter à l'automne pour ne revenir qu'au printemps passe maintenant l'hiver avec nous. Il est peut-être moins dérangeant l'hiver puisque nous dormons les fenêtres fermées, mais il est quand même bruyant.

L'augmentation de la population de corneilles semble correspondre à la diminution de celle des goélands. Ce sont deux charognards qui partagent la même table, donc s'il y a moins d'une espèce, il y en a sans doute plus de l'autre.

La corneille constitue un danger. Elle peut être porteuse du virus du Nil occidental. Si vous en trouvez une morte et qu'elle n'a pas de blessures apparentes, communiquez avec les agents de la faune, qui viendront la récupérer pour la faire analyser. N'y touchez surtout pas à mains nues, vous pourriez être infecté.

Bernaches du Canada

Michel Chouinard me signale qu'au club de golf Saint-Pacôme, dans un lac qui longe les 10e, 13e et 15e trous, un couple de bernaches a élu domicile et se promène avec ses cinq rejetons.