Il distribue d'ailleurs des «bonjours» si plein d'entrain aux visiteurs qu'il rencontre qu'on l'imagine carrément enivré par le doux parfum de ses plantes, hypnotisé par leur couleur rappelant celle de l'océan.
Il distribue d'ailleurs des «bonjours» si plein d'entrain aux visiteurs qu'il rencontre qu'on l'imagine carrément enivré par le doux parfum de ses plantes, hypnotisé par leur couleur rappelant celle de l'océan.
Cette année, malgré que les visiteurs continuent à affluer à un rythme effréné chez Bleu lavande, Pierre Pellerin et sa conjointe, Christine Deschesnes, semblent mieux contrôler la situation. La cohue de l'an dernier leur a enseigné quelques petits trucs. Ils encadrent désormais davantage leurs visiteurs.
«Après les résultats de l'an passé, on s'attendait à un tsunami de visiteurs cette année», confie Pierre Pellerin, en expliquant l'évolution de son entreprise dans les derniers mois.
L'année 2004 était pourtant la première lors de laquelle Bleu lavande recevait des visiteurs. Mais une série de reportages dans un petit groupe de médias nationaux ont fait courir les foules vers les champs de lavande de l'entreprise, située près du village de Fitch Bay.
«Une journée entre autres, on avait eu presque 2000 personnes. La police était venue pour faire le trafic devant notre entreprise. Les policiers se demandaient ce qui se passait chez nous», raconte en riant le propriétaire des lieux.
«On était seulement quatre personnes au début qui travaillaient et on n'avait pas de stationnement. Il a fallu vite s'organiser. Finalement, 30 000 visiteurs sont passés par ici en 28 jours pendant l'été 2004.»
Au moment de la fermeture, survenue précocement le 8 août, Bleu lavande n'avait plus même de produits de lavande à vendre. «On en avait manqué. Mais, cet été, on a des stocks plus importants», confie Pierre Pellerin.
Plus d'information
Les journées de plus de 1000 visiteurs ne sont pas une rareté depuis l'ouverture de la saison 2005, laquelle s'est effectuée le 24 juin dernier. En fait, le grand patron de Bleu lavande pense que le cap des 40 000 visiteurs sera franchi avant la fin de l'été.
«On nous envoie même des autobus cet été. Et ne croyez pas qu'on court après ça. Ce sont les responsables de circuits touristiques qui nous appellent directement. Pas nous», déclare le proprio.
Sur place, les gens ont l'occasion de faire une visite guidée en compagnie d'un des six guides à l'emploi de Bleu lavande, vraisemblablement le plus important producteur de lavande d'appellation contrôlée en Amérique du Nord et le seul au Canada.
En plus d'un passage dans les champs, cette visite guidée propose un petit crochet par le nouveau centre d'interprétation de l'entreprise, où l'on a d'ailleurs installé un appareil de distillation, utilisé pour fabriquer une huile essentielle à base de lavande.
«On avait constaté que les gens désiraient plus d'information l'an dernier en visitant nos installations. On a donc fait en sorte de leur expliquer mieux les choses. Le public comprend par exemple davantage tous les efforts qu'on a déployés pour démarrer cette lavanderaie.»
De nouveaux projets
Ce printemps, Bleu lavande a planté pas moins de 85 000 nouveaux plants de lavande dans ses champs. Au total, elle en compte donc près de 110 000, dont la grande majorité toutefois ne fleurira pour une première fois qu'en 2006.
Pour les prochains mois, Pierre Pellerin et sa conjointe mijotent de nouvelles surprises. «On fera des annonces cet automne», lance le premier des deux, en révélant que 1,2 million $ ont déjà été investis dans l'aventure Bleu lavande.
Bien qu'on laisse le mystère planer relativement à ces nouveaux investissements, il semble que la boutique de l'entreprise sera agrandie substantiellement. Elle ne répond pas tout à fait à la demande présentement.
Le public a aujourd'hui l'opportunité de retrouver plus d'une soixantaine de produits associés à la culture de la lavande à l'intérieur de cette boutique. Il s'agit d'un nombre doublement important, comparativement à l'an dernier. Napperons brodés, tisanes, aromates, parfums, shampooings sont notamment offerts sur place.