La réunion regroupera plusieurs spécialistes pour discuter de l'impact de ce métal sur la faune. Chaque année, des centaines de tonnes de plomb se retrouvent dans nos cours d'eau parce que les pêcheurs sportifs perdent du matériel, notamment des leurres et des plombs de pêche. Ce produit a entraîné la mort de plusieurs plongeons huards jusqu'à maintenant même si le nombre de cas étudiés est très restreint. C'est que le huard capture le poisson qui a réussi à s'échapper du pêcheur en brisant sa ligne. L'oiseau avale donc cette proie facile à capturer, mais souvent avec tout ce qu'il y a avec la ligne. Signalons toutefois que le plomb utilisé comme leste à la pêche est presque inerte dans l'environnement.

La réunion regroupera plusieurs spécialistes pour discuter de l'impact de ce métal sur la faune. Chaque année, des centaines de tonnes de plomb se retrouvent dans nos cours d'eau parce que les pêcheurs sportifs perdent du matériel, notamment des leurres et des plombs de pêche. Ce produit a entraîné la mort de plusieurs plongeons huards jusqu'à maintenant même si le nombre de cas étudiés est très restreint. C'est que le huard capture le poisson qui a réussi à s'échapper du pêcheur en brisant sa ligne. L'oiseau avale donc cette proie facile à capturer, mais souvent avec tout ce qu'il y a avec la ligne. Signalons toutefois que le plomb utilisé comme leste à la pêche est presque inerte dans l'environnement.

Ottawa estime toutefois qu'une grande partie de ce plomb peut être remplacée par d'autres matériaux qui ne sont pas nocifs pour la faune et sont déjà en vente. Le gouvernement a d'ailleurs déposé au printemps une proposition de règlement visant à interdire l'importation, la fabrication et l'utilisation de plombs de pêche.

Deux ou trois plombs...

On sait que c'est dans le but des protéger la sauvagine que les États-Unis et le Canada ont interdit, il y a plusieurs années, la chasse au gibier d'eau avec des cartouches remplies de grenaille de plomb. Canards, oies, cygnes avalent le plomb de chasse qui se retrouve sur le sol ou dans les étangs en guise d'abrasif permettant au gésier de mieux déchiqueter la nourriture. Mais il suffit de deux ou trois petits plombs seulement pour causer des problèmes neurologiques provoquant la mort de l'oiseau. Avant l'application de la loi, des centaines de milliers de palmipèdes mouraient ainsi intoxiqués chaque année.

La réglementation a eu un effet très positif, selon un expert du Service canadien de la faune, Tony Sheuhammer. On a comparé les teneurs en plomb de 8000 carcasses de canards avant 1999, l'année où l'interdit sur la grenaille de plomb s'étendait à tout le pays, avec des relevés menés deux et trois ans après. «Nous avons constaté que la teneur en plomb dans les os des oiseaux avait baissé de 50 à 70%. Or, le seul paramètre qui avait changé dans l'environnement entre-temps était la réduction de la grenaille de plomb.» Par contre, chez la bécasse, un oiseau forestier, aucune diminution n'a été notée.

Rappelons que la loi sur l'utilisation de la grenaille de plomb s'applique uniquement à la chasse à la sauvagine. Il est toujours permis de chasser tétras, gélinottes, bécasses ou encore le lièvre avec des cartouches au plomb. Ce secteur de chasse est surtout de compétence provinciale et le Québec n'a jamais cru bon agir dans ce domaine.

Rappelons par ailleurs que les plombs de chasse persistent durant des années dans l'environnement. Dans le sud de la Colombie-Britannique et dans l'État de Washington, quelques centaines de cygnes trompettes meurent encore chaque année après avoir ingurgité ces petits plombs qui traînent toujours dans le fond des étangs.