Dans l'imaginaire collectif, les milieux humides ont l'air austère et mystérieux d'une végétation à demi engloutie. Mais en y voyant de plus près, c'est un environnement des plus animés qui se dessine derrière une myriade de plantes avachies. Entre les quenouilles et les nénuphars, un couple de canards colverts se dispute une brindille; un mâle ouaouaron harangue les femelles de son coassement singulier. Juché sur un arbre, un pic-bois martèle l'écorce; un geai bleu se pavane sur une branche.

Dans l'imaginaire collectif, les milieux humides ont l'air austère et mystérieux d'une végétation à demi engloutie. Mais en y voyant de plus près, c'est un environnement des plus animés qui se dessine derrière une myriade de plantes avachies. Entre les quenouilles et les nénuphars, un couple de canards colverts se dispute une brindille; un mâle ouaouaron harangue les femelles de son coassement singulier. Juché sur un arbre, un pic-bois martèle l'écorce; un geai bleu se pavane sur une branche.

De part et d'autre de la rivière des Hurons se mêlent 155 espèces d'oiseaux ainsi qu'une variété impressionnante de mammifères, de rongeurs et de batraciens.

De part et d'autre de la rivière des Hurons, les Marais du Nord constituent une vaste zone où se mêlent 155 espèces d'oiseaux ainsi qu'une variété impressionnante de mammifères, de rongeurs et de batraciens. Sans compter les milliers de types de végétaux qui bordent les cinq kilomètres de sentiers d'interprétation.

Lors de la visite du Soleil, Jacques Vaillancourt et Luc Lachapelle, retraités, se préparaient à la chasse aux images. Munis d'un attirail photographique digne d'un professionnel, ils s'apprêtaient à traquer les spécimens rares pour ajouter quelques clichés à leur collection, déjà bien nantie.

C'est grâce aux efforts de l'Association pour la protection du lac Saint-Charles et des Marais du Nord que le lieu a été ouvert au public et aménagé en conséquence. Organisme à but non lucratif fondé par des résidants de Stoneham, l'APEL s'est donné le mandat, entre autres, de maintenir la biodiversité des marais et de protéger les berges du lac Saint-Charles en sensibilisant la population locale. Cette année, le site fête son 10e anniversaire. Dernièrement, il s'est vu décerner le Grand Prix de l'Office du tourisme de la région de Québec, dans la catégorie Plein air et aventure.

Les promeneurs viennent apprécier le paysage, la flore et les parfums des Marais du Nord.

Les fidèles peuvent maintenant accéder aux sentiers toute l'année, même l'hiver. Agrémentées de multiples postes d'observation et de panneaux d'information, ces pistes s'insèrent discrètement dans la nature. En septembre, de nouveaux chemins seront inaugurés dans le secteur de la Roche-Plate. En 12 mois, l'emplacement reçoit en moyenne 30 000 visiteurs, venus en majorité de la région, mais aussi de Montréal, des États-Unis et de l'Europe. Un pavillon comprenant services sanitaires est présentement en construction, ce qui ne diminue en rien l'aspect rustique des environs.

De jour comme de nuit

Pour ceux qui raffolent des animaux, sachez qu'il n'est pas rare d'apercevoir rat musqué, lièvre, chevreuil, écureuil, martin-pêcheur, mésange, grenouille verte et plus. Les chanceux pourront observer renard, castor, grand héron, butor, balbuzard, chauve-souris (en période de noirceur) et autres bêtes plus discrètes ou paresseuses durant la journée. Dans cette perspective, des randonnées thématiques pour toute la famille sont organisées. Chouettes la nuit et Faites la cour aux grenouilles sont au nombre de ces activités.

De plus, les visiteurs ont la possibilité de naviguer sur les cours d'eau à bord d'un canot-rabaska, piloté par un guide. Celui-ci se fera un plaisir de vous raconter qu'au XVIIe siècle, les Amérindiens et les Jésuites empruntaient ces mêmes embarcations en transitant par la rivière des Hurons pour aller au lac Saint-Jean. Les premiers pour le transport et le commerce, les seconds pour rejoindre leurs missions. Dans les deux cas, cette voie leur permettait d'éviter les eaux tumultueuses et dangereuses du fleuve et de la rivière Saguenay.

En somme, curiosité rassasiée, éblouissement, aération et quiétude pour la modique somme de 3,50 $ (tarifs un peu plus élevés pour les randonnées guidées).