Réconciliation provinciale orchestrée par la Guilde des herboristes, la Journée du pissenlit qui avait lieu récemment a permis de renouer avec cette plante aux étonnantes propriétés. Les activités estriennes se sont notamment déroulées aux Jardins de la paysanne à Coaticook.

Réconciliation provinciale orchestrée par la Guilde des herboristes, la Journée du pissenlit qui avait lieu récemment a permis de renouer avec cette plante aux étonnantes propriétés. Les activités estriennes se sont notamment déroulées aux Jardins de la paysanne à Coaticook.

Réussite assurée, la journée a réuni une soixantaine d'initiés et de néophytes à l'herboristerie qui ont dégusté avec enthousiasme des recettes ayant pour ingrédient roi le pissenlit. Au menu, salade de jeunes pousses, pâté Marie-Soleil et gelée d'un beau jaune... pissenlit, le tout arrosé d'un verre de vin de pissenlit.

Dévoilant là une recette de famille, Sylvain Gauvin s'est affairé à produire une cuvée de vin qui ne pourra être savourée que 12 mois plus tard. «Et si le vin tourne au vinaigre, n'aller surtout pas le jeter. Il peut aussi bien servir dans des recettes», explique-t-il, d'expérience.

Conférencière vedette et herboriste renommée, Annie Schneider a entretenu l'assistance sur la composition chimique du pissenlit, prodigieuse tentative de conciliation de l'avenue scientifique moderne et de celle ancestrale. Témoignent du coup de ses 25 années de pratique, elle énumère de façon magistrale les propriétés diurétiques, antioxydantes, analgésiques, antidiabétiques et énergétiques de cet or des prés.

Un élixir

Invitant à ensoleiller sa vie à la simple pensée de la fleur de pissenlit, Mme Schneider a également proposé une recette revigorante d'élixir de pissenlit. Et si seulement les fleurs sont utilisées ici, elle insiste sur le fait que toutes les parties du pissenlit peuvent s'apprêter, des parties dorées jusqu'aux racines en décoctions.

Visiblement comblée, la propriétaire des lieux, Lucie Saint-Germain, réalise, depuis un an, un rêve. En créant les Jardins de la paysanne, la productrice de plantes médicinales nourrit une passion qu'elle a vu croître avec ses études en production horticole au Centre régional d'initiatives et de formation en agriculture (CRIFA) et en introduction aux plantes médicinales à l'école d'herboristerie Flora Medicina.

Gelée de cèdre

La charmante paysanne offre également une gamme de produits de sa confection, ses secrets. sa gelée de cèdre, ses élixirs floraux et ses huiles relaxantes sont, depuis plus de cinq ans, «non pas testés sur des animaux, mais sur ma famille!», lance-t-elle.

Désirant «retransmettre aux gens comment on se soignait avant», Mme Saint-Germain voit grand et beau. Derrière ses jardins, se dressera bientôt une large serre où une variété toujours grandissante de plantes sera produite.

Célébrant l'équinoxe du printemps et celui automnal avec un chaman, elle espère bientôt faire découvrir ces rituels aux intéressés. Cette sensibilité environnementale émane du fait que «la Terre nous lance d'urgents cris d'alarme qu'il faut écouter dès maintenant».

Agréables projets futurs qui perpétuent pourtant des traditions millénaires, ceux de Lucie Saint-Germain se fondent dans un mouvement de plus en plus marqué avec en tête la Guilde des herboristes.

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Organisme sans but lucratif regroupant professionnels et amateurs, on peut en apprendre plus au www.guildedesherboristes.org.