Pourtant, le podiatre Patrice Roy a choisi d'en planter un sur le terrain de sa future clinique, à l'extrémité nord du boulevard Jacques-Cartier, et il a confiance qu'il demeurera en santé.

Pourtant, le podiatre Patrice Roy a choisi d'en planter un sur le terrain de sa future clinique, à l'extrémité nord du boulevard Jacques-Cartier, et il a confiance qu'il demeurera en santé.

Aidé de son ami André Dion, le podiatre s'affairait, lors de la plantation, à mettre en place un moyen de contrer la scolyte de l'orme, un insecte qui transmet ce champignon ravageur qui tue les arbres, quelle que soit leur taille, en deux ou trois années. M. Dion a expliqué que le secret du succès réside dans une autre plante: le sureau.

La solution consiste à «blesser les racines de l'orme et à planter quatre ou cinq sureaux près de cette blessure», explique André Dion. De cette façon, leurs racines fusionneront et, par osmose, l'orme pourra bénéficier des bienfaits de la sève du sureau. En effet, cette sève ferait fuir les insectes et limiteraient ainsi la prolifération des champignons qui tuent les ormes.

«Il faut absolument que les racines se touchent, sinon, ça ne sert à rien. Ça fonctionne même si l'arbre est déjà atteint», confie André Dion. Ce dernier estime qu'environ 500 000 ormes sont morts de la maladie hollandaise de l'orme en Amérique du Nord, et ce, en moins de quinze ans.

Pour identifier un orme malade, il est possible de se fier à ses feuilles qui sèchent prématurément et se recroquevillent sur la branche. L'arbre se mettra aussi à pleurer, littéralement, alors que sa sève coulera sur son écorce. Quand ces signes se manifestent, il n'est pas trop tard pour utiliser le sureau.