En matière de mobilier de jardin, les produits chinois sont communs tandis que leur qualité et leur pérennité en regard du remplacement de leurs composants sont loin de faire l'unanimité.

En matière de mobilier de jardin, les produits chinois sont communs tandis que leur qualité et leur pérennité en regard du remplacement de leurs composants sont loin de faire l'unanimité.

Les meubles de jardin de chez nous (Corriveau, Vézina ou Beka) sont d'une qualité indéniable, mais leurs prix sont moins concurrentiels.

«Pourtant, un mobilier de jardin canadien est de nature à durer de nombreuses années», assure Louis Corriveau, copropriétaire de la société de fabrication de meubles de jardin Corriveau de Montmagny. On s'en départira bien plus par lassitude qu'en raison de leur usure.

Les meubles chinois à petits prix, présume-t-on, ne tiendront la route qu'une couple d'années. Quoique M. Corriveau reconnaisse que leur design est séduisant.

On voudra une chaise supplémentaire au bout de deux ou trois mois. Il se pourrait qu'on n'en trouve plus d'identiques, met-on en garde. Il y a donc un risque à acheter un prix cependant que cela est de nature à mettre, chez nous, des emplois en péril.

«Qui sait, conclut M. Corriveau, le temps n'est peut-être pas si loin avant que l'on mette sur les produits d'ici l'étiquette "produit équitable".»

Grand luxe

D'un autre côté, il est clair que le luxe gagne le jardin. Le temps des tables à pique-nique et du mobilier blanc ou vert en PVC est révolu.

On n'est pas du tout surpris d'entendre parler maintenant d'ensembles de «salle à dîner de jardin», proches parents esthétiquement de ceux qu'on met dans la maison. Pour l'instant, ce qui manque en ébénisterie est compensé par des matériaux résistants aux chocs et aux intempéries.

Chez les détaillants de meubles de jardin, les produits induisent l'inclination qu'ont les consommateurs pour le beau.

Chez Patiorama, par exemple, on aperçoit sous un «gazébo» d'une délicatesse peu commune, une grande table ronde de jardin. Elle est en marbre. Rien de moins.

Pour illustrer le type de particuliers auxquels cette table s'accorde, le détaillant y a mis un faux cigare dans un cendrier et une coupe ballon de faux cognac.

Le prix de détail de la table de 54 po de diamètre, fabriquée aux États-Unis, est de plus de 3000 $. Elle est destinée à des gens, en principe, à l'aise. À moins qu'on ne succombe à un coup de coeur.

Plus loin, d'autres tables de luxe. L'une, de provenance asiatique, est couverte de petits carreaux d'ardoise.

Elle est remarquable.

À côté, une autre revêtue de tuiles de marbre et garnie de céramique. Partout, les tables sont rondes, hexagonales, carrées, très souvent rectangulaires «arrondies». Le dessus est tantôt en fonte d'aluminium tantôt en verre trempé. En bois, parfois.

Elles sont attrayantes. Les goûts ont changé.

Le centre des tables est percé d'un trou avec oeillet de protection en plastique pour y passer le parasol. Or, si le dessus est en verre trempé, il vaut mieux ôter le parasol s'il vente le moindrement fort. Car le poteau ira de droite et de gauche dans l'ouverture et affaiblira le verre.

Cela peut émousser aussi le contour du trou. Dans ce cas, il y a bris appréhendé.

«Il y a des gens qui entreposent leur table dans la remise l'hiver et qui retrouve, au printemps, le verre en éclats. Le ballottement du parasol par gros vents l'avait rendu vulnérable», met en garde la directrice des ventes de meubles de jardin au Centre Massicotte, Crystiane Beaulieu.

Mais, parallèlement au mobilier conventionnel de jardin, il y a les ensembles bistro soit pour satisfaire des besoins complémentaires, soit pour les ménages à tout petit terrain ou toute petite terrasse, soit pour les particuliers à petit budget.

La table et ses deux chaises seront souvent en fonte d'aluminium. À moins qu'elles ne soient en simili rotin ou à ossature métallique et à bandoulière. Prix: 200 $ à 300 $.