Jean Léveillé situe les origines de son amour pour la photographie dans son enfance, quand il accompagnait son père dans la chambre noire. Celui des oiseaux lui est venu plus tard, quand sa conjointe Denise lui a proposé de prendre des clichés en lien avec sa passion à elle: la faune ailée.

Jean Léveillé situe les origines de son amour pour la photographie dans son enfance, quand il accompagnait son père dans la chambre noire. Celui des oiseaux lui est venu plus tard, quand sa conjointe Denise lui a proposé de prendre des clichés en lien avec sa passion à elle: la faune ailée.

À ce jour, il possède environ 35 000 diapositives de volatiles croqués aux quatre coins du monde. Environ 200 ont abouti dans son dernier livre, qui s'adresse au grand public. «Je veux montrer aux gens ce qu'ils n'ont pas nécessairement le temps d'observer», souligne l'auteur, qui avait préalablement publié un livre consacré à la séduction chez les oiseaux.

Pourquoi un ouvrage consacré à la gourmandise? «Parce que les oiseaux ont des comportements qui nous ressemblent. Après la séduction, l'alimentation est une activité importante», affirme Léveillé. Selon lui, si l'humain a évolué en développant différentes techniques de cuisine, les oiseaux ont eux aussi raffiné leurs goûts. Ils ne mangent pas que des insectes et des poissons.

Entre autres, le lecteur pourra découvrir l'huîtrier, qui, comme son nom l'indique, se régale des huîtres qu'il capture avec son bec particulier. L'astucieux héron vert, lui, a développé une technique de pêche étonnante: il se sert d'une plume ou d'une miette de pain comme appât.

Un passeport vers les gens

Avec ce livre, Jean Léveillé espère sensibiliser le lecteur. «Il y a d'autres solutions aux herbicides et aux produits chimiques. Le cygne noir, par exemple, est un grand végétarien qui a débarrassé les cours d'eau de la Nouvelle-Zélande de sa végétation envahissante. Il faut faire attention à la façon dont on se comporte», insiste-t-il.

Grâce à sa formation en médecine nucléaire, Jean Léveillé parcourt le monde en raison de conférences sur le sujet. L'occasion est bonne, chaque fois, pour sortir pellicules et objectif et ainsi photographier les espèces d'oiseaux de l'endroit. «Quand on s'intéresse à la faune et à la flore, ça nous rend beaucoup plus sympathiques auprès de la population locale. J'ai rencontré des guides intéressants, des peuples primitifs même, sans qui je me serais perdu», affirme-t-il.

Comment concilier médecine, photographie et ornithologie? En n'ayant besoin que de peu de sommeil et en aimant relever des défis. «Pour lui, il n'y a jamais rien de difficile, jamais rien d'impossible. C'est le Gregory Charles des oiseaux», confie sa femme Denise.

Enfin, l'auteur révèle fièrement que ce sont les talents québécois qui rendent justice à ses photos. De la conception graphique au traitement des images, tout à été fait ici. Le livre a même été imprimé au Québec.

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Jean Léveillé, Les Oiseaux gourmands, Éditions de l'Homme, Montréal, 2005, 180 pages.