Un document publié par la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) nous incite à croire que le gazon sophistiqué a fait son temps. Non seulement absorbe-t-il comme une éponge l'eau de la nappe phréatique lors des canicules, il génère sans cesse tout l'été des concerts de tondeuses qui minent le moral des voisins déjà ulcérés de respirer les émanations de leur gaz d'échappement.

Un document publié par la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) nous incite à croire que le gazon sophistiqué a fait son temps. Non seulement absorbe-t-il comme une éponge l'eau de la nappe phréatique lors des canicules, il génère sans cesse tout l'été des concerts de tondeuses qui minent le moral des voisins déjà ulcérés de respirer les émanations de leur gaz d'échappement.

Sur son site Internet, la SCHL indique que ses chercheurs ont fouillé la question en 1998-1999 pour conclure qu'une pelouse à faible entretien faite par exemple d'un mélange de fétuques (40 %), d'autres herbes à gazon (40 %) et 20 % d'espèces à larges feuilles convenait mieux. Le trèfle, le lotier corniculé et la vesce sont spécifiquement recommandés, avec l'herbe aux bisons, le pâturin du Canada et l'agropyre à crête bref avec toute une flore à découvrir avec son mode d'emploi dans un tableau révélateur.

On précise que les résidents possédant une pelouse à faible entretien ont consacré 50 % moins de temps à cette corvée, dépensé 85 % moins d'argent pour verdir les abords de leur maison, consommé 50 % moins d'énergie, épandu 85 % moins d'engrais, utilisé 100 % moins d'eau, et appliqué 100 % moins de pesticides, comparativement à leurs voisins dotés d'une pelouse traditionnelle. Nouveau mot d'ordre: la rusticité a bien meilleur goût. Et pour faire bonne mesure, amenuisez ces espaces en plantant quelques vivaces increvables ici et là.