Bien sûr, il y a des égarés comme le solitaire de Townsend ou encore ce merle à collier installé à Laval depuis un petit moment, deux oiseaux qui nous arrivent de l'Ouest. Il est toujours surprenant aussi de voir un merle d'Amérique durant l'hiver, mais on sait que des centaines d'individus passent la saison froide dans l'est de la province à manger des petits fruits et que certains séjournent au Jardin botanique. Certains merles bleus de l'Est tentent aussi chaque année d'hiverner parmi nous.

Bien sûr, il y a des égarés comme le solitaire de Townsend ou encore ce merle à collier installé à Laval depuis un petit moment, deux oiseaux qui nous arrivent de l'Ouest. Il est toujours surprenant aussi de voir un merle d'Amérique durant l'hiver, mais on sait que des centaines d'individus passent la saison froide dans l'est de la province à manger des petits fruits et que certains séjournent au Jardin botanique. Certains merles bleus de l'Est tentent aussi chaque année d'hiverner parmi nous.

Autre rareté hivernale: le pic flamboyant. Un couple est resté tout l'hiver sur le terrain du photographe Pierre McCann, dans le quartier Fabreville, à Laval. Par grand froid, les oiseaux restaient immobiles sur un tronc d'arbre bien exposé au soleil. Ils mangeaient des larves ou des oeufs d'insectes dénichés sous l'écorce des arbres et n'hésitaient pas à mettre leur bec dans le beurre d'arachides mis à leur disposition. Normalement, ils ne dédaignent pas non plus le pain ou le suif.

L'été, le pic flamboyant se nourrit surtout d'insectes et on considère souvent qu'il est le plus grand consommateur de fourmis de tous les oiseaux d'Amérique du Nord. Ce qui explique d'ailleurs sa présence au sol ou sur nos pelouses.

Le pic flamboyant niche à la limite des arbres, de l'Alaska au Labrador mais aussi loin dans le sud que la Floride, les Antilles et le Mexique pour la variante dorée, celle qui nous est familière. La variante rosée vit surtout dans les Rocheuses et près de la côte du Pacifique, de l'Alaska au Guatemala. Les individus rosés ont le dessous des ailes et de la queue rose saumon. Ils n'ont pas de tache derrière la tête. Les deux variétés s'hybrident souvent. Les individus nordiques migrent vers le Sud, l'automne. Ils reviennent au printemps en mars. Dans mon patelin, ils sont arrivés au début de la semaine.

Corneille blanche

Un lecteur, L. Delorme, m'a envoyé quelques photos (pas suffisamment claires pour être publiées, malheureusement), où on voit un oiseau entièrement blanc. «Parmi une horde de corbeaux, au moins une cinquantaine, l'un d'eux était entièrement albinos, exception faite du bec, écrit-il. C'est la première fois que je suis témoin d'une telle observation. Ce phénomène vous a-t-il déjà été rapporté?»

Je n'ai jamais entendu parler d'un cas d'albinisme total chez les corbeaux. Par contre, je me souviens avoir publié dans La Presse, il y a une vingtaine d'années, la photo d'une corneille entièrement albinos. Après examen de vos photos, je suis enclin à croire que vos corbeaux sont peut-être des corneilles...