Le fossé est encore grand entre les constats des chercheurs en psychologie de l'environnement et les réalisations des architectes. Tant de travaux sur le bien-être mental ont pourtant démontré l'importance dans les constructions de l'apport en lumière, de la ventilation, des fenêtres ouvrantes et des escaliers accessibles.

Dans le dernier numéro de la revue Equisses de l'Ordre des architectes du Québec, la journaliste spécialisée Marie-Claude Élie Morin a interrogé plusieurs architectes. Elle tente une explication dans ce dialogue de sourds: «Les architectes ne veulent pas se faire dicter comment concevoir un bâtiment.»

Le document en ligne, ici, souligne notamment que les programmes d'études en architecture n'offrent que peu de cours en psychologie. Mais on apprend par ailleurs qu'il n'existe pas de «recette magique» dans le bâtiment et que les facteurs émotionnels sont parfois difficiles à isoler et à mesurer.

Beaucoup de recherches ont été faites dans les hôpitaux et l'impact de l'aménagement des chambres dans la guérison. Le domaine résidentiel  (tours d'habitations par ex. ) est quant à lui un peu laissé pour compte. Or, les pays scandinaves sont encore là un exemple à suivre notamment avec l'implantation de logements traversants, qui bénéficient d'une double orientation est-ouest.  

«Ici, il y a des principes d'économie d'échelle qui priment», note à ce sujet Mme Morin.