La maison patrimoniale de Bernard Landry à Verchères porte le joli nom de «Bonheur». Cette maison de paysan, vieille de 240 ans, a ainsi été baptisée par M. Landry et sa première épouse, la regrettée Lorraine Laporte.

«Lorraine a découvert la maison il y a 25 ans. Elle m'a tout de suite appelé pour aller la visiter. Ça a été un coup de coeur; nous n'avons même pas négocié le prix», explique Bernard Landry, sur la terrasse de sa résidence dont la vue donne sur le fleuve Saint-Laurent et l'île aux Prunes.

 

L'ancien premier ministre a mis 23 ans à rénover sa maison - «si j'avais été millionnaire, c'eût été différent, dit-il à la blague» -, en prenant soin de respecter l'architecture et les matériaux extérieurs (pierres des champs, pruche et bardeaux de cèdres). Il a fait appel à des artisans de la région de Verchères.

Outre le bâtiment principal, une maison de pierre dont les murs font 36 pouces d'épaisseur, la résidence du 28e premier ministre du Québec est composée d'une cuisine d'été (transformée en hall d'entrée et, à l'étage, d'une mezzanine), d'une ancienne grange (reconvertie en salle de séjour, doublée d'une bibliothèque et d'une salle de télévision), de même que d'une nouvelle annexe, où M. Landry et son épouse Chantal Renaud ont leurs quartiers privés (chambre à coucher, bureau, archives, etc.). En tout, la résidence compte 15 pièces.

L'homme politique y reçoit régulièrement ses trois enfants et ses sept arrière-petits-enfants. La maison de prestige est également le repaire des amis et des connaissances du couple. «Pas moins de cinq premiers ministres français sont venus ici», indique Bernard Landry.

Souverainiste convaincu, l'ancien chef du Parti québécois se plaît à dire que sa maison de Verchères, où il habite désormais en permanence, a déjà servi de cachette à des patriotes il y a plus de 170 ans.