Deux visions bien particulières de la construction résidentielle urbaine sont présentées jusqu'au 26 octobre au Centre canadien d'architecture (CCA), à Montréal. Pour la première fois en Amérique du Nord, cette exposition réunira les projets d'habitation des architectes renommés Stephen Taylor et Ryue Nishizawa. Le premier est britannique et l'autre japonais. Le titre de l'événement? Perspectives de vie à Londres et à Tokyo imaginées par Stephen Taylor et Ryue Nishizawa.

Deux visions bien particulières de la construction résidentielle urbaine sont présentées jusqu'au 26 octobre au Centre canadien d'architecture (CCA), à Montréal. Pour la première fois en Amérique du Nord, cette exposition réunira les projets d'habitation des architectes renommés Stephen Taylor et Ryue Nishizawa. Le premier est britannique et l'autre japonais. Le titre de l'événement? Perspectives de vie à Londres et à Tokyo imaginées par Stephen Taylor et Ryue Nishizawa.

Les deux architectes partagent un même objectif: relever les défis de la construction d'habitations au sein de tissus urbains denses. Au fil des maquettes, des esquisses et des photos exposées, il est possible de découvrir les solutions futées qu'ils ont trouvées pour insérer leurs constructions dans des villes qui grossissent et se transforment. Les architectes travaillent toutefois dans des milieux où les cultures de l'habitation diffèrent grandement.

«L'espérance de vie d'une maison à Tokyo se situe entre 20 et 30 ans. Il est souvent plus économique d'élever un nouveau bâtiment que de le rénover, explique Giovanna Borasi, conservatrice de l'architecture contemporaine au CCA. À Tokyo, il y a cette culture du changement, alors qu'à Londres, on réutilise les anciens bâtiments», résume la spécialiste.

Là où les deux architectes se distinguent, c'est dans leur vision de la relation entre l'occupant d'un logement et la ville.

Les constructions de Stephen Taylor permettent bien souvent aux occupants de voir la ville sans être vus. Exemple: la maison de la rue Charlotte, à Londres, est couverte de briques (afin de respecter l'esprit de la ville), mais le mur de la terrasse au dernier étage (lui aussi en briques) est subtilement troué. Résultat: il est possible de percevoir les voisins sans être (trop) visibles.

«Selon Stephen Taylor, un dialogue avec la ville doit s'établir tout en maintenant la vie privée des occupants», précise Giovanna Borasi.

À l'inverse, l'architecte japonais préfère des maisons ouvertes dans la rue. «Il croit que la vie à l'intérieur d'une habitation peut insuffler de la vitalité à la ville», ajoute Mme Borasi.

Sur l'une des photos de sa maison Moriyama, à Tokyo, on aperçoit d'ailleurs une personne assise confortablement sur l'un des toits de l'habitation. Tout le voisinage peut ainsi l'observer.

Mieux, des dessins de son projet intitulé Maison et jardin montrent que cette résidence sur quatre étages, à Tokyo, sera complètement transparente. «Un rideau pourra être tiré dans la chambre», précise la conservatrice.

Info: www.perspectivesdevie.org