On peut désormais foncer des puits géothermiques sous une maison, à partir de la salle mécanique, à des coûts d'installation réduits de 25 à 35% pour une même performance. Suivant l'approche «passe-direct», lancée commercialement en août par Pretech, on implante les tuyaux directement dans le sol meuble, sans jamais entrer dans le roc. On évite ainsi le forage de puits traditionnel de six pouces de diamètre, qu'on doit sceller avant d'y insérer les tuyaux.

Cette méthode, moins agressive pour la terre et par ailleurs conforme aux normes CSA, a valu à Pretech, il y a 15 jours, le prix «produit novateur» Contech 2010, décerné par les pairs de l'industrie du bâtiment.

La nouvelle approche convient aux terrains assez grands et dotés d'une profondeur suffisante de terre meuble. «C'est souvent le cas dans la vallée du Saint-Laurent, où on trouve 75 pieds d'argile sur le roc», explique Alain Desmeules, président de la compagnie montréalaise.

Comme pour la géothermie traditionnelle, on fera circuler dans les tuyaux (de 3/4 de pouce à 11/4 pouce de diamètre) une eau glycolée qui échangera des calories avec le sol. Plutôt que de forer un puits vertical de 500 pieds de profondeur, comme le veut l'usage établi, on foncera, par exemple, six puits plus étroits de 75 pieds. Implanter les tuyaux à angle - on peut aller jusqu'à 60 degrés - leur donne une longueur accrue avant d'atteindre le roc. Comme la pierre conduit mieux la chaleur que l'argile, il faut augmenter un peu le nombre de pieds linéaires requis.

Un bungalow de 1500 pi2, à titre d'exemple, peut demander typiquement 750 pieds linéaires de puits géothermique. Un système traditionnel coûterait environ 16 500$, contre 10 000$ suivant la méthode passe-direct. Rappelons qu'Hydro-Québec accorde des subventions (de 2000$ à 2800$) pour l'acquisition d'un système géothermique.

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