Le coroner Pierre Bélisle confirme que Denis Philippon avait pour objectif de s'enlever la vie et de tuer son fils Thomas, âgé de quatre ans, lorsqu'il a provoqué délibérément deux accidents sur la route 165 à Saint-Pierre-Baptiste, le 24 mai dernier. Ces événements avaient impliqué trois véhicules, fait quatre morts et autant de blessés.

C'est la fin d'une relation amoureuse de 14 ans qui serait à l'origine du drame. Incapable de digérer la séparation, Philippon aurait lancé plusieurs messages de détresse à des amis et collègues de travail avant de finalement passer à l'acte, peut-on lire dans le rapport du coroner rendu publique récemment.

Le jour de l'hécatombe, Philippon a rencontré son ex-conjointe à Plessisville et lui a remis trois lettres dans lesquelles il exprimait très clairement qu'il voulait se suicider et emporter son fils avec lui. Il avait d'ailleurs ajouté à son testament les sommes reliées au versement d'indemnités provenant de la Société de l'Assurance automobile du Québec et de l'assurance du véhicule qu'il comptait utiliser pour son sombre projet.

Quelques instants avant le premier impact, le chauffard a appelé son ex-conjointe sur son cellulaire afin de lui lancer: «Regarde bien ça, je vais te le faire dans la face».

Le plan a pris une autre tournure lorsque Denis Philippon et son fils ont survécu au premier impact. En fait, c'est le Chevrolet Malibu dans lequel prenaient place les frères Sébastien et Alexandre Fleury et deux femmes qui a subi le plus de dommage. Les deux frères ont été tués lors de l'accident.

Déterminé à mettre son projet à exécution, Philippon a ensuite sauté dans le Dodge Dakota conduit par son ex-conjointe qui venait d'arriver sur les lieux et a repris la route. Un peu plus loin, il a heurté un Chevrolet Silverado. Ce deuxième impact devait être fatal pour le père et son fils.