La Maison-Blanche a averti mardi qu'elle tiendrait l'Iran pour responsable de toute action violente en Irak perpétrée par des milices qu'elle soutient et qui porterait atteinte à des individus ou des intérêts américains.

«Ces derniers jours, nous avons assisté à des attaques dangereuses en Irak en particulier contre le consulat des États-Unis à Bassorah et contre le complexe qui abrite l'ambassade américaine à Bagdad», a indiqué l'exécutif l'américain dans un communiqué.

«L'Iran n'a rien fait pour arrêter ces attaques menées par ceux (...) que ce pays soutient grâce à des fonds, de l'entraînement et des armes», ajoute le texte.

Trois obus de mortier se sont abattus vendredi sur l'ultra-sécurisée zone verte de Bagdad, où siègent les autorités irakiennes et l'ambassade américaine.

Cette attaque, rare et dont les auteurs ne sont pas identifiés, n'a fait ni victimes ni dégâts, selon les autorités irakiennes.

«Les États-Unis tiendront le régime de Téhéran pour responsable de toute attaque dans laquelle nos équipes seraient touchés ou les bâtiments du gouvernement américain seraient endommagés», poursuit la Maison-Blanche.

«L'Amérique répondra de manière rapide et décisive pour défendre les vies américaines», ajoute-t-elle.

Depuis l'arrivé de Donald Trump au pouvoir début 2017, Téhéran est dans le collimateur de Washington qui l'accuse de chercher à déstabiliser le Moyen-Orient.

Le président républicain a annoncé en mai le retrait des États-Unis de l'accord nucléaire signé en 2015 entre Téhéran et les grandes puissances.

Pris en tenaille entre ses deux alliés américain et iranien, l'Irak est la première victime des sanctions de Washington contre l'Iran qui pourraient le priver de biens vitaux et même de milliers d'emplois.