Les forces spéciales de l'armée canadienne ne fournissent plus d'assistance ou d'entraînement aux combattants kurdes peshmergas, a indiqué vendredi le ministère canadien de la Défense.

«Le groupe des opérations spéciales a coopéré avec les unités de sécurité kurdes irakiennes dans le passé» afin de stopper l'avancée des combattants du groupe État islamique (EI), a rappelé le ministère.

Cette assistance a contribué «aux succès des forces de sécurité irakiennes» pour libérer Mossoul ou en octobre dernier la poche d'Hawija, dernier grand centre urbain de l'EI en Irak, a-t-il ajouté.

«Les unités (en Irak) que les forces spéciales canadiennes conseillent et aident à l'heure actuelle ne relèvent pas du commandement des peshmergas», a expliqué le ministère de la Défense.

Jeudi, le général Jon Vance, cité par le quotidien Globe and Mail, avait dit que «l'entraînement des peshmergas (avait) pris fin dès lors qu'il n'y avait plus de justification dans la lutte» contre l'EI.

Dans le cadre des opérations militaires de la coalition internationale contre le groupe EI, le Canada avait triplé en février 2016 son contingent de forces spéciales pour le porter à 210 membres.

En octobre dernier, avec les tensions entre l'armée irakienne et les combattants kurdes, le gouvernement canadien avait décidé de suspendre son assistance militaire auprès des forces locales sans remettre en cause les opérations de la coalition internationale.

Après les retraits de l'EI dans plusieurs zones, le Canada avait rappelé son avion de surveillance Aurora à la mi-décembre tout en renforçant sa contribution à la logistique de la coalition, en envoyant en Irak un deuxième avion de transport CC-130J Hercules.

Selon les détails de l'opération «Impact», la défense canadienne offre «une instruction sur les menaces explosives aux forces de sécurité irakiennes à Besmaya» et participe à «la planification et l'exécution des opérations militaires» au quartier général de la coalition au Moyen-Orient.