Le président français Emmanuel Macron a appelé samedi son homologue américain Donald Trump pour «faire un point sur les enjeux commerciaux et évoquer la situation au Proche et au Moyen-Orient» en lui rappelant «sa grande préoccupation vis-à-vis de la stabilité de cette région», a indiqué l'Élysée dans un communiqué.

Après l'annonce mardi du retrait des États-Unis de l'accord nucléaire iranien, la France ainsi que ses alliés européens ont annoncé vouloir continuer à l'appliquer. De son côté Téhéran a assuré que le pays respecterait ses obligations si les entreprises européennes continuaient leurs échanges avec l'Iran.

Une négociation serrée s'annonce donc entre les Européens et les États-Unis, qui menacent de sanctionner toutes les entreprises commerçant avec l'Iran, y compris les entreprises étrangères. Les Européens ont protesté ces derniers jours contre ces menaces américaines de sanctions extraterritoriales. «Nous ne pouvons plus laisser d'autres décider pour nous», a déclaré le président français.

Les chefs d'État et de gouvernement des 28 pays de l'UE doivent préciser leurs intentions mercredi soir à Sofia, à la veille d'un sommet consacré aux Balkans.

L'Iran a entamé une vaste tournée diplomatique auprès de tous les signataires autres que les États-Unis. Après Pékin et Moscou ce week-end, le chef de la diplomatie iranienne Mohammed Javad Zarif se rend mardi à Bruxelles pour rencontrer la cheffe de la diplomatie de l'UE et ses homologues allemand, français et britannique.

Depuis mardi, une escalade militaire inédite entre Israël et l'Iran en Syrie alarme la communauté internationale. Jeudi, Israël a mené des dizaines de raids aériens meurtriers contre des cibles présentées comme iraniennes en Syrie, affirmant riposter à des tirs de roquettes iraniennes contre la partie du plateau du Golan sous son contrôle.