Le président Donald Trump va s'exprimer lundi par message vidéo lors de la cérémonie d'inauguration de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem, qu'il a unilatéralement reconnue comme capitale d'Israël, a déclaré vendredi un haut responsable américain.

« Le président, d'après ce que je sais, va s'adresser aux invités par vidéo », a dit à des journalistes l'ambassadeur des États-Unis en Israël David Friedman, sans que l'on sache s'il s'agira d'un message préenregistré ou en direct.

Les États-Unis inaugurent lundi leur ambassade à Jérusalem malgré la réprobation de la communauté internationale et des Palestiniens. La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël, et le transfert de l'ambassade installée jusqu'ici à Tel-Aviv, avaient été annoncés par Donald Trump le 6 décembre, conformément à sa promesse de campagne mais en rupture avec des décennies de consensus international.

Le président américain avait initialement exprimé son souhait d'assister à la cérémonie d'inauguration mais il sera finalement représenté par le secrétaire d'État adjoint John Sullivan, accompagné notamment par la fille de Donald Trump, Ivanka, et son mari Jared Kushner, conseiller de la Maison-Blanche.

« Nous sommes tous très contents et impatients de participer à un tel événement historique », a déclaré l'ambassadeur, qui s'exprimait depuis Tel-Aviv.

Il a précisé attendre « quelque 800 personnes », parmi lesquelles une forte délégation du Congrès américain, à l'inauguration de l'ambassade, provisoirement installée dans les locaux de ce qui était le consulat américain en attendant la construction d'un nouveau bâtiment.

Mais il a souligné qu'il s'agirait d'une cérémonie « bilatérale » américano-israélienne, minimisant ainsi les informations selon lesquelles de nombreux diplomates d'autres pays qui ne reconnaissent pas Jérusalem comme capitale bouderaient l'inauguration.

David Friedman a ajouté ne pas être au courant d'éventuelles rencontres prévues entre les membres de la délégation de Washington et des dirigeants palestiniens. Ces derniers refusent tout contact avec les Américains au sujet du processus de paix avec Israël depuis l'annonce du 6 décembre, jugeant que l'administration Trump ne peut plus être considérée comme un médiateur honnête.

L'ambassadeur américain a aussi assuré que la décision américaine, qui continue d'ulcérer les Palestiniens tout autant qu'elle ravit les Israéliens, était fondée sur « les intérêts des États-Unis » et n'avait pas été prise en échange de contreparties de l'État hébreu.

« Sur le long terme, nous sommes persuadés que cette décision crée une chance d'avancer avec un processus de paix fondé sur des réalités et non sur des fictions, et nous sommes raisonnablement optimistes quant au fait qu'elle va in fine générer davantage de stabilité », a-t-il dit.