Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a de nouveau appelé lundi à réviser l'accord sur le nucléaire iranien, à l'approche de la fin de l'ultimatum du président américain Donald Trump qui a menacé de se retirer de cet accord.

L'accord signé en juillet 2015 entre Téhéran et les grandes puissances est jugé trop laxiste par M. Trump, qui menace de rétablir les sanctions contre l'Iran et de se retirer du texte si les signataires européens ne le durcissent pas avant le 12 mai.

«Israël ne permettra pas aux régimes qui cherchent notre anéantissement à acquérir des armes nucléaires», a lancé M. Nétanyahou lors d'un discours à Jérusalem devant des diplomates.

«C'est pourquoi cet accord doit être soit entièrement revu, soit totalement révoqué», a-t-il déclaré en anglais.

M. Nétanyahou soutient que l'accord de 2015 pourrait permettre à l'Iran, ennemi juré d'Israël, de relancer son programme nucléaire à des fins militaires.

Le texte «ouvre la voie à l'Iran à un arsenal nucléaire», a-t-il déclaré. «Il permet, sur quelques années, un enrichissement illimité de l'uranium».

Les États-Unis ont délivré un message similaire lundi à Genève, lors d'une réunion préparatoire de la Conférence d'examen du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).

Christopher Ford, secrétaire adjoint américain à la sécurité internationale, a déclaré que le programme nucléaire de l'Iran restait «dangereusement proche de l'armement rapide».

Samedi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, a averti que son pays reprendrait l'enrichissement d'uranium si Washington rompt l'accord.

L'uranium enrichi est un élément clé dans la fabrication de l'arme atomique. Mais l'Iran a toujours démenti chercher à fabriquer une telle arme.