Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a prévenu lundi qu'Israël «fera mal» aux Palestiniens de la bande de Gaza qui tenteraient d'attaquer Israël, après de récents affrontements à la frontière ayant coûté la vie à 31 Palestiniens.

«Nous avons une règle claire et simple que nous exprimons constamment: si quelqu'un tente de vous attaquer, levez-vous et attaquez-le. Nous ne permettrons pas qu'ils nous fassent du mal ici, à la frontière avec Gaza. C'est nous qui leur ferons mal», a averti le premier ministre dans un communiqué.

M. Nétanyahou a fait ces déclarations lors d'une visite à Sdérot, une ville du sud d'Israël qui a été dans le passé le cible de nombreuses attaques de roquettes tirées à partir de la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas islamiste.

Malgré les mises en garde israéliennes, des milliers de Palestiniens ont pris part depuis le 30 mars - notamment au cours des deux derniers vendredi - à des protestations près de la barrière de sécurité séparant l'État hébreu de l'enclave palestinienne. Trente et un Palestiniens ont été tués et des centaines blessés.

Le premier ministre ne s'est en revanche pas exprimé sur la frappe ayant visé lundi une base aérienne en Syrie, alors que le régime de Damas, ainsi que ses deux alliés Moscou et Téhéran, ont accusé Israël d'avoir mené cette attaque.

Le chef du Hamas appelle à de nouvelles manifestations à Gaza

Le chef du mouvement islamiste Hamas a appelé lundi à la poursuite des manifestations à la frontière entre Israël et la bande de Gaza.

Ismaïl Haniyeh a affirmé lors d'un discours prononcé dans un camp de tentes près de la frontière que ces manifestations constituaient «une nouvelle phase de résistance pacifique».

«Gaza est entré dans une nouvelle phase de résistance pacifique et populaire durant ces marches», a proclamé le chef du Hamas, mouvement qui contrôle la bande de Gaza.

La protestation dite de «la marche du retour» prévoit des rassemblements et campements jusqu'à la mi-mai à la frontière Israël-Gaza pour réclamer «le droit au retour» de quelque 700 000 Palestiniens chassés de leurs terres ou ayant fui lors de la guerre qui a suivi la création d'Israël le 14 mai 1948.

Israël, qui considère le Hamas comme un mouvement terroriste, affirme que ses soldats ont ouvert le feu seulement par nécessité contre des protestataires qui tentaient de s'infiltrer sur son territoire et pour empêcher des attaques.