Le Koweït, membre non permanent du Conseil de sécurité, a demandé vendredi à cette instance d'adopter une déclaration appelant à une enquête indépendante sur les affrontements israélo-palestiniens, mais les États-Unis ont bloqué cette démarche comme ils l'avaient déjà fait il y a une semaine, selon des diplomates.

«C'est un sujet dont doit s'occuper le Conseil de sécurité», avait déclaré dans l'après-midi à la presse l'ambassadeur du Koweït à l'ONU, Mansour al-Otaibi. Il avait précisé avoir demandé au Conseil l'adoption d'une déclaration identique à celle déjà présentée la semaine dernière et qui avait été alors bloquée par les États-Unis.

Vendredi, Washington s'est à nouveau opposé à une saisie du Conseil de sécurité et a interrompu une procédure de silence qui devait conduire à l'adoption du texte, selon un diplomate d'un pays membre du Conseil de sécurité ayant réclamé l'anonymat.

Si la plus haute instance de l'ONU ne fait rien, «cela encourage Israël» dans ses opérations contre les Palestiniens et ces derniers se réservent la possibilité de saisir l'Assemblée générale de l'ONU (193 pays) pour obtenir un «mandat» visant à ouvrir une enquête internationale, avait indiqué dans la journée l'ambassadeur palestinien à l'ONU, Riyad Mansour.

Sept Palestiniens ont été tués et plus de 400 blessés par des soldats israéliens lors de protestations vendredi près de la frontière entre Gaza et Israël, une semaine après une journée particulièrement meurtrière lors de manifestations similaires.