L'Égypte a ouvert vendredi sa frontière avec la bande de Gaza pour deux jours, a indiqué l'ambassade palestinienne au Caire.

C'est seulement la troisième fois cette année que l'Égypte ouvre sa frontière avec l'enclave palestinienne, restée largement fermée ces dernières années en raison des inquiétudes sécuritaires du Caire.

Le passage de Rafah, seul point de sortie pour les habitants de Gaza du côté de la frontière égyptienne, sera ouvert vendredi et samedi pour les cas humanitaires, a affirmé l'ambassade dans un communiqué.

La frontière égyptienne est la seule de la bande de Gaza à ne pas être contrôlée par Israël. L'État hébreu soumet l'enclave palestinienne à un rigoureux blocus depuis plus d'une décennie pour juguler le mouvement islamiste Hamas, l'un de ses grands ennemis, au pouvoir dans la bande de Gaza.

L'Égypte cherche elle aussi à contenir le Hamas et à bloquer les mouvements d'hommes et d'armes qui pourraient servir l'insurrection dans la péninsule du Sinaï.

Les deux précédentes ouvertures de la frontière cette année ont été interrompues en raison de la situation sécuritaire dans cette région. L'armée et les forces de police égyptiennes y sont engagées dans un conflit féroce avec des islamistes armés, notamment un groupe affilié à l'organisation État islamique.

Ce conflit a fait des centaines de morts de part et d'autre.

En Octobre, l'Égypte a négocié un accord de réconciliation entre le Hamas et le Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, qui était censé voir les islamistes renoncer au pouvoir à Gaza. Mais les discussions sont au point mort, les deux groupes palestiniens se rejetant la responsabilité de l'échec.