Deux membres des forces de sécurité du Hamas ont été tués jeudi dans la bande de Gaza lors d'une opération qui a débouché sur l'arrestation d'un homme soupçonné d'un récent attentat contre le premier ministre palestinien Rami Hamdallah, selon un responsable.

Un haut responsable du mouvement islamiste Hamas, Salah al-Bardawil, a annoncé dans un communiqué l'arrestation du suspect et de deux complices ainsi que la mort de deux membres des forces de sécurité au cours de l'opération.

Un correspondant de l'AFP a vu les corps des deux membres du Hamas dans un hôpital et un officier de police sur place a confirmé les morts, sous couvert de l'anonymat.

Des échanges de tirs ont eu lieu plus tôt à Nusseirat, dans le centre de la bande de Gaza, alors que les membres des forces de sécurité du Hamas recherchaient activement le suspect de l'attentat contre M. Hamdallah.

Des dizaines de barrages avaient été mis en place à travers l'enclave palestinienne où les véhicules étaient fouillés, selon un correspondant de l'AFP.

Rami Hamdallah était sorti indemne de l'attaque contre son convoi le 13 mars lors d'une rare visite dans la bande de Gaza gouvernée par le Hamas, une attaque qualifiée par des responsables palestiniens de «tentative d'assassinat».

Lundi, le président palestinien Mahmoud Abbas avait accusé le Hamas d'être directement impliqué dans l'attentat, et annoncé de futures sanctions contre le mouvement islamiste.

Mercredi, le Hamas avait donné le nom du principal suspect recherché dans cet attentat qui n'a pas été revendiqué.

Selon une source de sécurité, ce seraient des salafistes radicaux qui auraient posé la bombe.

L'Autorité palestinienne, reconnue internationalement et censée préfigurer un État palestinien indépendant, a été évincée de force de la bande de Gaza en 2007 par le Hamas, ennemi d'Israël. Une décennie de querelles a ensuite opposé les deux organisations rivales.

L'Autorité palestinienne n'exerce plus ses prérogatives limitées que sur des fragments de Cisjordanie, occupée par Israël. Le Hamas a accepté en octobre de lui rétrocéder le pouvoir à Gaza, au moins civil. Mais le processus de réconciliation est à nouveau à l'agonie.