L'Iran s'est plaint auprès du Conseil de sécurité et du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres d'ingérence des États-Unis dans ses affaires intérieures, dans une lettre rendue publique mercredi par la mission diplomatique iranienne auprès des Nations unies.

«J'ai l'honneur d'attirer votre attention sur les tentatives larges et récentes des États-Unis d'intervenir dans les affaires intérieures de l'Iran», a écrit dans cette missive le représentant iranien à l'ONU, Gholamali Khoshroo.

«L'administration américaine actuelle a franchi toutes les limites en enfreignant les règles et les principes du droit international régissant la conduite civilisée des relations internationales», ajoute le diplomate.

«Au cours des derniers jours, l'administration américaine dirigée par le président américain a augmenté ses interventions d'une manière grotesque dans les affaires intérieures de l'Iran sous prétexte de fournir un soutien à des manifestations sporadiques», a-t-il souligné en reprenant l'argumentation de Téhéran d'une contestation ourdie de l'étranger.

«Le droit de manifester est prévu et garanti par la Constitution de l'Iran», rappelle aussi Gholamali Khoshroo.

Quasiment tous les jours depuis une semaine, l'administration américaine dénonce le régime iranien dont Donald Trump a fait une bête noire depuis son arrivée au pouvoir il y a un an. Washington a réclamé mardi des réunions urgentes du Conseil de sécurité pour parler de l'Iran mais aucune date n'a encore été arrêtée pour de telles discussions.

Mercredi, pour le deuxième jour consécutif, Antonio Guterres a fait part de sa préoccupation face à la crise qui secoue l'Iran, en réclamant l'arrêt des violences lors des manifestations.

Dans la foulée de manifestations massives de soutien au régime, l'armée d'élite du pouvoir iranien a proclamé mercredi la fin du mouvement de contestation, qui a fait 21 morts et entraîné des centaines d'arrestations depuis une semaine.