La direction palestinienne cherchera à obtenir le soutien de l'Assemblée générale des Nations unies si les États-Unis opposent leur veto à une résolution du Conseil de sécurité sur Jérusalem, a-t-elle indiqué lundi.

Le Conseil de sécurité doit voter lundi sur un projet de résolution visant à rejeter la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale de l'État d'Israël. Un veto de la part des États-Unis, membre permanent du Conseil, semble des plus probables.

La direction palestinienne se tournera vers l'Assemblée générale si l'ambassadrice des États-Unis à l'ONU, Nikki Haley, exerce le veto américain, a indiqué le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki.

Mme Haley voit dans le droit de veto «une source de fierté et de puissance», selon le ministre palestinien. «Nous allons leur montrer qu'ils sont isolés et que la communauté internationale rejette leur position», a-t-il ajouté dans un communiqué.

L'Assemblée générale doit se réunir en session plénière mardi, avec à l'agenda une discussion sur le droit du peuple palestinien à l'autodétermination. À la différence du Conseil de sécurité, aucun pays n'a de droit de veto à l'Assemblée générale.

La décision annoncée le 6 décembre par Donald Trump de rompre avec des décennies de diplomatie américaine et internationale pour reconnaître, unilatéralement, Jérusalem comme capitale d'Israël, a suscité une vaste réprobation internationale.

Elle a provoqué des manifestations et violences quotidiennes dans les Territoires palestiniens qui se sont soldées par la mort de huit Palestiniens.

Les dirigeants palestiniens, furieux, estiment que les États-Unis se sont discrédités dans leur rôle historique de médiateurs du conflit israélo-palestinien. Aucun d'entre eux ne devrait rencontrer le vice-président américain Mike Pence quand il arrivera mercredi dans la région.

Le président palestinien Mahmoud Abbas quittera les Territoires palestiniens mardi pour rencontrer le roi Salmane d'Arabie saoudite et le prince Mohammed ben Salmane, a rapporté l'agence de presse palestinienne Wafa.

Les dirigeants de la plupart des organisations palestiniennes devaient se réunir lundi soir à Ramallah pour la première fois depuis le 6 décembre.

Le statut de Jérusalem est historiquement l'une des questions les plus épineuses en vue d'un règlement du conflit israélo-palestinien.

Israël s'est emparé de Jérusalem-Est en 1967 et l'a annexée. L'ONU n'a jamais reconnu cette annexion. Les Palestiniens revendiquent Jérusalem-Est comme capitale de l'État auquel ils aspirent.