L'armée israélienne a de nouveau frappé dans la nuit de mardi à mercredi une position du mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza, après un tir de projectile en provenance de l'enclave palestinienne.

Les frappes israéliennes ont fait trois blessés légers, a indiqué le ministère de la Santé dans la bande de Gaza.

Mardi soir, un «projectile» a été tiré de la bande de Gaza sur le sud d'Israël, selon l'armée israélienne. Une porte-parole militaire a indiqué à l'AFP qu'il s'agissait «très probablement» d'une roquette et que son point d'impact n'était pas encore connu.

En représailles, l'armée israélienne a visé dans la nuit un camp militaire du Hamas, a indiqué l'armée dans un communiqué.

Un responsable de la sécurité à Gaza a rapporté des frappes aériennes israéliennes contre un site naval et en terrain découvert près de Khan Younès.

De tels tirs de projectiles vers Israël sont communément attribués à des groupes salafistes. L'armée israélienne réplique systématiquement en prenant en général pour cibles des positions du Hamas, qu'elle dit tenir pour responsable de ce qui se passe dans le territoire sous son contrôle.

Par ailleurs, les forces israéliennes ont arrêté plusieurs membres du Hamas en Cisjordanie, occupée par Israël et séparée de la bande de Gaza par le territoire israélien.

Parmi eux se trouve l'un des fondateurs du Hamas, Hassan Youssef, arrêté à Ramallah, a rapporté le mouvement islamiste dans un communiqué.

Hassan Youssef, membre du Parlement palestinien élu en 2006 et inopérant depuis des années, a été arrêté à plusieurs reprises par Israël dans le passé et emprisonné de 2012 à 2014.

«Il a été arrêté pour le rôle qu'il joue en matière d'animation et de direction du Hamas en Cisjordanie», a affirmé à l'AFP une porte-parole du Shin Beth, la sécurité intérieure israélienne.

Le fils de Hassan Youssef, Mossab Hassan Youssef, est devenu célèbre à travers une biographie et un documentaire racontant comment il était devenu un espion pour le Shin Beth.

La bande de Gaza est de nouveau en proie aux tensions depuis la mort, le 30 octobre, de douze Palestiniens dans la destruction par Israël d'un tunnel du Jihad islamique débouchant sur son territoire, et plus récemment la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme la capitale d'Israël.

Ces tensions mettent à l'épreuve le fragile cessez-le-feu observé depuis la guerre de 2014, la troisième depuis 2008 entre Israël et le Hamas et ses alliés.

Quatre Palestiniens avaient été tués dans la bande de Gaza depuis l'annonce de M. Trump le 6 décembre, soit dans des frappes israéliennes en représailles à des tirs de roquettes, soit sous des balles israéliennes lors de protestations à proximité de la barrière de béton qui sépare les frontières d'Israël de l'enclave.

Par ailleurs, deux Palestiniens membres du mouvement Jihad islamique ont été tués mardi dans la bande de Gaza dans une explosion que les autorités gazaouies ont imputée à une frappe menée par Israël, ce que l'armée israélienne a catégoriquement démenti.