L'équipe nationale palestinienne a atteint jeudi le meilleur rang de son histoire au classement de la Fédération internationale de soccer (FIFA), et a même dépassé pour la première fois Israël.

Le président de la Fédération palestinienne Jibril Rajoub a salué un «succès historique» dans l'accession de l'équipe à la 82e place du classement, tandis que le onze israélien recule de 16 places jusqu'au 98e rang après une décevante campagne de qualifications pour la Coupe du monde.

La Palestine reste au contraire sur une série de victoires sur la voie de l'Asian Cup, dont un succès 10-0 contre le Bhoutan.

La comparaison retient l'attention des Palestiniens compte tenu de la persistance du conflit avec Israël. Le soccer est aussi un terrain sur lequel les Palestiniens cherchent à faire avancer leur cause, dénonçant les entraves infligées à la pratique de leur sport par les points de contrôle israéliens de Cisjordanie occupée ou le blocus imposé à la bande de Gaza.

Ils ont cherché pendant des mois à pousser la FIFA à mettre fin aux matchs de six clubs de différentes divisions du championnat israélien qui disputent leurs rencontres à domicile dans des colonies de Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l'armée israélienne depuis 1967.

La colonisation est illégale au regard du droit international.

La FIFA a refusé fin octobre d'intervenir en invoquant sa neutralité en matière politique.

En accédant à la 82e place et en devançant l'équipe israélienne, «nous l'emportons sur les mesures prises par l'occupant (israélien) et le harcèlement quotidien de sa part», a déclaré M. Rajoub.

Un porte-parole de la fédération israélienne a félicité les Palestiniens. «Nous leur souhaitons toute la réussite possible», a-t-il dit, ajoutant que les Israéliens étaient prêts à tout moment à un match amical avec eux. «Que le meilleur gagne», a-t-il dit.

Israël dispute les qualifications avec les équipes européennes, tandis que la Palestine se confronte aux formations asiatiques.

La Palestine est membre à part entière de la FIFA depuis 1998, alors qu'elle a seulement obtenu le statut d'État observateur à l'ONU en 2012.