Le premier ministre libanais Saad Hariri a quitté samedi l'Arabie saoudite pour se rendre en France, a annoncé la chaîne que possède sa famille, deux semaines après sa démission et d'intenses spéculations sur sa liberté de mouvement.

«M. Hariri a quitté l'aéroport de Riyad à bord de son avion privé et en compagnie de son épouse pour l'aéroport du Bourget» près de Paris, a annoncé la Future TV samedi vers 1 h 20 (vendredi 17 h 20, heure de Montréal).

Une source très proche de M. Hariri a confirmé à l'AFP le départ du premier ministre démissionnaire de Riyad, précisant que le vol allait durer «six heures et demie».

Un peu plus tôt, M. Hariri avait tweeté qu'il se dirigeait vers l'aéroport, réfutant à nouveau qu'il soit «retenu» en Arabie saoudite comme l'a affirmé Beyrouth.

Le président français Emmanuel Macron a invité à Paris M. Hariri et sa famille «pour quelques jours», afin de sortir de l'impasse née de sa démission surprise annoncée à Riyad. Une invitation acceptée par M. Hariri avec l'accord du parrain saoudien.

La Future TV n'a pas précisé si le couple Hariri était accompagné de leurs enfants. Deux d'entre eux vivaient avec eux à Riyad tandis que l'aîné était parti cet été pour des études à l'étranger.

Depuis l'annonce de sa démission, le séjour prolongé de M. Hariri dans le royaume et le fait qu'il ne soit pas revenu au Liban pour remettre par écrit sa démission au président de la République comme le veut la tradition fait l'objet d'intenses spéculations.

Le président Michel Aoun l'a qualifié récemment d'«otage».