Joshua Boyle, un otage canadien secouru avec sa famille la semaine dernière en Afghanistan par des soldats pakistanais, a affirmé mardi que sa conjointe a dû être transportée d'urgence à l'hôpital et qu'elle s'y trouve toujours.

M. Boyle a dit à l'Associated Press par courriel que son épouse, Caitlan Coleman, avait été admise à l'hôpital lundi. Son courriel ne précise pas pourquoi elle a dû être transportée à l'hôpital.

«Ma première préoccupation doit être la santé de ma femme et de mes enfants», a-t-il écrit.

M. Boyle, son épouse américaine et leurs trois enfants ont été secourus, mercredi dernier, cinq ans après l'enlèvement du couple en Afghanistan qui aurait été en voyage à sac à dos. Quatre enfants sont nés en captivité.

Joshua Boyle a affirmé, vendredi, après être débarqué à l'aéroport à Toronto, que des membres du réseau lié aux talibans Haqqani ont tué leur bébé fille et violé son épouse durant les années de captivité.

Dans un précédent échange de courriels avec l'AP, M. Boyle n'avait pas répondu à une question sur le quatrième enfant, mais avait dit par la suite au réseau anglais de Radio-Canada qu'il avait s'agit d'un avortement forcé. Les talibans ont indiqué dans un message qu'il s'agissait d'une fausse couche.

Lundi, M. Boyle a affirmé à l'AP que lui et sa femme américaine avaient décidé d'avoir des enfants pendant leur captivité en Afghanistan parce qu'ils avaient toujours souhaité avoir une grande famille.

M. Boyle a expliqué que Caitlan et lui ont décidé de «tirer le meilleur parti» de la situation en rentrant à la maison avec un bon départ quant à leur «famille de rêve».

Les parents de Caitlan ont affirmé se réjouir de la libération de leur fille, tout en étant en colère contre leur gendre pour avoir amené leur fille en Afghanistan.

«Amener son épouse enceinte dans un endroit très dangereux, pour moi, et pour le genre de personne que je suis, c'est inconcevable», a dit le père de Caitlan, Jim Coleman à ABC News.