Un patrouilleur de la marine américaine a tiré mardi des coups de semonce contre un navire iranien du corps des Gardiens de la révolution islamique, après que ce dernier s'est approché à moins de 140 mètres, a indiqué un responsable américain de la Défense.

Une vidéo de l'incident rendue publique par le commandement des forces américaines au Moyen-Orient montre le patrouilleur américain tirer au moins deux salves avec son canon mitrailleur, en direction d'un bateau présenté comme appartenant à la marine iranienne.

Un responsable américain a précisé à l'AFP que le bateau iranien «s'approchait à grande vitesse» et «ne répondait pas aux signaux ni aux appels», ne laissant pas d'autre choix au patrouilleur que de tirer des coups de semonce.

«Le comportement du vaisseau iranien n'était pas conforme aux règles de conduite maritime internationalement reconnues, créant un risque de collision», a déclaré l'US Navy dans un communiqué.

L'incident a eu lieu à 03h00 heures locales, dans le nord du Golfe persique.

Après les coups de semonce, le navire iranien s'est arrêté, et le patrouilleur américain, l'USS Thunderbolt, a repris sa route.

Les Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du pays, ont affirmé au contraire avoir «neutralisé» une «action provocatrice» de la marine américaine dans le Golfe persique, confirmant le tir de «deux coups de semonce».

«Le bateau des Gardiens (de la révolution) n'a pas prêté attention à cette action non professionnelle et provocatrice et a continué sa mission. Le navire américain a quitté la zone peu après», a affirmé leur communiqué.

Cet épisode n'est que le dernier d'une série d'accrochages entre bateaux américains et vaisseaux iraniens.

En janvier, le destroyer USS Mahan avait tiré une fusée éclairante, en signe d'avertissement, à un bateau des Gardiens qui s'approchait de lui.

La Chambre des représentants des États-Unis a adopté mardi à une très large majorité de nouvelles sanctions contre les Gardiens de la révolution, créés en 1979 par l'Ayatollah Khomeini. Ces sanctions doivent encore être approuvées par le Sénat américain.