L'épidémie de choléra qui frappe le Yémen, où elle a fait 1400 morts en deux mois, montre des signes d'un relatif ralentissement avec un taux de mortalité qui baisse de moitié, a indiqué mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Au moins 1400 personnes sont décédées par le choléra et près de 219 000 cas suspects ont été enregistrés au Yémen, le pays le plus pauvre de la Péninsule arabique.

L'effondrement des infrastructures médicales et sanitaires au Yémen, ravagé par plus de deux ans de guerre entre les forces progouvernementales soutenues par une coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite, et les rebelles chiites Houthis soutenus par l'Iran, a favorisé fin avril l'apparition du choléra dans le pays pour la deuxième fois en moins d'un an.

Mais le taux de mortalité par la maladie a baissé de 1,7 % début mai à 0,6 % actuellement a indiqué Ahmed Zouiten, conseiller de l'OMS pour les situations d'urgence au Yémen.

Il a expliqué cette baisse par les opérations d'urgence menées par les agents de santé.

Le nombre des cas de choléra recensés a également baissé récemment avec 39 000 cas enregistrés la semaine dernière contre une moyenne hebdomadaire de 41 000 auparavant, a encore indiqué M. Zouiten.

Cette légère baisse pourrait être due au fait que les habitants rapportaient moins les cas touchés par la maladie depuis le début de la fête marquant la fin du ramadan, le mois de jeûne musulman, a-t-il ajouté sans exclure que le taux de contraction de la maladie pourrait encore doubler.

Vendredi, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) avait prévenu que l'épidémie pourrait atteindre le seuil des 300 000 cas à la fin août.

Depuis le début du conflit, 17 millions de personnes - deux tiers de la population - sont confrontées à des pénuries alimentaires, dont près de 7 millions sont proches de la famine, dans un pays très dépendant de l'importation de nourriture.

La guerre a fait plus de 8000 morts, majoritairement des civils, et plus de 44 500 blessés depuis l'intervention de la coalition arabe en mars 2015, selon l'ONU.