Plus de 750 personnes ont été touchées par une intoxication alimentaire dans un camp de déplacés près de Mossoul, ont annoncé mardi des responsables irakiens et onusiens, assurant qu'aucun décès n'avait été signalé contrairement à ce qui avait d'abord été annoncé.

Un porte-parole du ministère de la Santé avait initialement fait état de 752 cas d'intoxication alimentaire et de deux décès -une femme et un enfant- lundi après le repas de rupture du jeûne de ramadan. Selon lui, une centaine des personnes intoxiquées ont eu besoin de soins urgents.

À Genève, un porte-parole du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), Andrej Mahecic, avait fait état du décès d'un enfant. Plus de 200 personnes sur les quelque 800 intoxiquées dans ce camp situé à 60 km à l'est de Mossoul, et qui héberge près de 6300 personnes, ont dû être hospitalisées, selon le HCR.

En soirée, le HCR a assuré que les précédentes informations faisant état de décès étaient «incorrectes». «Il n'y a pas eu de décès» lié à cette intoxication, a affirmé le HCR dans un communiqué de son bureau à Bagdad.

«Il n'y a pas eu de décès à la suite des intoxications alimentaires», a également confirmé Saman Barzenji, directeur général du ministère de la Santé à Erbil. «Des personnes dans un mauvais état se sont rendues dans les hôpitaux, y compris un enfant qui s'était évanoui et avait été déclaré mort par erreur».

Selon un porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), les réfugiés ont été intoxiqués après avoir ingéré le repas de rupture du jeûne du ramadan. Ce repas avait été apporté par un restaurant local à la demande d'une ONG, a spécifié M. Millman.

«Ce sous-traitant a apporté la nourriture dans le camp» environ 3h30 avant qu'elle soit servie, a-t-il dit.

Le HCR a indiqué qu'il attendait «les résultats de l'enquête de la police pour mieux comprendre les événements et tirer les leçons de ce tragique incident».

Appuyées par une coalition internationale conduite par les États-Unis, les forces irakiennes mènent depuis octobre une vaste offensive pour chasser le groupe État islamique (EI) de Mossoul, deuxième ville d'Irak dont il s'était emparé en juin 2014.

Plus de 800 000 personnes ont dû fuir leur foyer depuis octobre, trouvant refuge dans plusieurs camps autour de Mossoul.