Le parlement israélien a annoncé lundi avoir voté une loi interdisant l'accès à l'État hébreu aux partisans de son boycott international.

Dans un communiqué, la Knesset (parlement) a indiqué avoir «adopté en deuxième et troisième lectures le projet de loi sur l'Entrée en Israël».

«Aucun visa ou aucune autorisation de séjour de quelque type que ce soit ne sera accordé à une personne n'étant ni un citoyen israélien ni un résident permanent si elle, ou l'organisation ou l'institution dans laquelle elle milite, a sciemment lancé un appel public à boycotter l'État d'Israël ou s'est engagée à prendre part à un tel boycott», selon ce texte.

Israël a intensifié son combat sur le plan légal contre le mouvement BDS - «Boycott, désinvestissements, sanctions» - qui milite pour un boycott mondial de l'État hébreu jusqu'à ce qu'entre autres ce dernier se retire des territoires qu'il occupe.

Israël taxe ce mouvement d'antisémitisme, une accusation que celui-ci dément.

Le journal israélien Haaretz estime que, de par sa rédaction, cette nouvelle loi ouvre la porte à son éventuelle utilisation à l'encontre des Palestiniens vivant en Israël avec le statut de résident non permanent.

L'année dernière, les autorités israéliennes ont refusé de renouveler les documents de voyage d'un membre fondateur de BDS, Omar Barghouti, dont la famille est palestinienne et qui est né au Qatar.