Un membre du Congrès américain a rencontré dimanche de hauts responsables israéliens pour examiner la possibilité de transférer l'ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem, ont indiqué des responsables.

Ron DeSantis, président de la sous-commission à la Sécurité nationale de la Chambre des Représentants, s'est entretenu avec le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou d'un «certain nombre de questions régionales y compris le transfert de l'ambassade», a affirmé un responsable israélien sous le couvert de l'anonymat.

Rompant avec la ligne traditionnellement suivie par les États-Unis, le président américain Donald Trump avait promis durant sa campagne de reconnaître Jérusalem capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade américaine, au grand dam des Palestiniens et de la majeure partie de la communauté internationale.

Israël considère l'ensemble de Jérusalem, y compris la partie orientale conquise et annexée en 1967, comme sa capitale indivisible. Les Palestiniens, qui constituent environ un tiers de la population de la ville, veulent quant à eux faire de Jérusalem-Est la capitale de l'État auquel ils aspirent.

M. Nétanyahou est pour un transfert de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem. «L'ambassade des États-Unis doit se trouver ici à Jérusalem», avait-il déclaré fin janvier. «Jérusalem est la capitale d'Israël et il serait bon que l'ambassade américaine ne soit pas la seule à s'y installer et que toutes les ambassades en fassent autant», avait-il ajouté.

Plus tôt dimanche, M. DeSantis avait rencontré Yehuda Glick, un député du parti Likoud du premier ministre, qui a affirmé que l'objet du déplacement du responsable américain était d'examiner de près la question d'un transfert de l'ambassade.

La vice-ministre des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely, qui a également rencontré M. DeSantis, s'est dite «optimiste» quant au transfert de l'ambassade.

Dimanche, un responsable à l'ambassade des États-Unis a souligné «qu'aucune décision n'avait encore été prise (concernant un transfert à Jérusalem), nous en sommes encore aux phases préliminaires».

«Le président a dit qu'il réfléchit sérieusement à la question et l'examine avec grande attention», a-t-il ajouté.