Le secrétaire d'État américain John Kerry a eu lundi au sultanat d'Oman des entretiens axés sur la relance des efforts pour mettre fin à 19 mois de guerre au Yémen.

Avec le ministre omanais des Affaires étrangères Youssef Ben Alaoui, M. Kerry a évoqué, outre la conjoncture régionale et internationale, le rôle «pacifique» joué par le sultanat dans le conflit yéménite, a indiqué l'agence officielle Ona.

M. Kerry, qui devait être reçu par le sultan Qabous, était arrivé dans la nuit à Mascate pour l'un de ses derniers voyages en tant que chef du département d'État avant la fin de l'administration Obama le 20 janvier.

M. Kerry s'est beaucoup investi dans la recherche d'un règlement du conflit yéménite, qui s'est intensifié avec l'intervention en mars 2015 d'une coalition arabe sous commandement saoudien en soutien au gouvernement en guerre contre les rebelles chiites Houthis pro-iraniens.

Oman, l'un des rares pays du Golfe à entretenir de bonnes relations avec l'Iran, a proposé ses bons offices pour favoriser des pourparlers de paix, aujourd'hui dans l'impasse, entre les rebelles et le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale.

Le sultanat est également la seule monarchie du Golfe à ne pas participer à la coalition arabe, tout en maintenant de bonnes relations avec l'Arabie saoudite, chef de file des pétromonarchies arabes.

Au Yémen, la guerre continue de nombreuses victimes. Treize civils, dont un enfant, 14 rebelles et trois soldats ont été tués ces dernières 24 heures dans de nouvelles violences dans le pays, ont indiqué lundi des sources militaires et médicales.

Le conflit au Yémen, qui a fait plus de 7000 morts depuis mars 2015, a provoqué une grave crise humanitaire dans ce pays, le plus pauvre de la Péninsule arabique.